MAHFOUD KERBADJ (PRÉSIDENT DE LA LFP)

Le premier derby de la saison entre le MCA et son hôte le CRB a connu beaucoup de ratages. Ce jeudi à Bologhine, l'Algérie a frèlé un nouveau scénario à la Ebossé, n'était l'intervention musclée des services de la sécurité. A la fin de la rencontre, les doigts accusateurs étaient dirigés vers la personne de Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue, instance garante de l'organisation des matchs des Ligues 1 et 2. Mahfoud Kerbadj, dans une déclaration à la Radio nationale, a tenté de réfuter en bloc les accusations portées à l'encontre de son instance et sa personne. L'ex-président du CR Belouizdad s'est dit, d'abord, choqué du comportement des supporters lors du derby MCACRB, lequel inaugurait la nouvelle saison footballistique. «Je suis sous le choc. Visiblement, les supporters n'ont pas appris la leçon de la mort d'Ebossé des suites des violences dans le stade. Sincèrement, je ne trouve pas de mots pour qualifier ma grande déception», dira Kerbadj. Et de répliquer à ceux qui l'accusent d'avoir anticipé la violence en tenant le match à Omar-Hamadi : «jouer à Bologhine ou au stade de 5-Juillet, la violence est la même. Celle-ci (la violence, ndlr) est devenue un acte ancré dans les pratiques de l'ensemble des supporters algériens. Un mal profond.» Kerbadj qui avoue que le combat contre la violence dans les stades est loin d'être gagné, affirme qu'«éradiquer la violence n'est pas seulement la responsabilité de la LPF. C'est l'affaire de tous : clubs, dirigeants et mouvement associatif. Désormais, il faut passer au travail de proximité», a-t-il indiqué. Kerbadj rappelle, à cet effet, que «les campagnes de sensibilisation n'ont rien donné».«L'homologation de 5-Juillet me dépasse»Le président de la LPF a tenu à informer le public sportif que l'homologation du temple olympique d'Alger n'est pas de son ressort et que la réouverture de cette infrastructure est de la responsabilité du wali d'Alger. «L'homologation du stade 5-Juillet passe par deux étapes. La première est d'ordre sportif, dans laquelle la LFP dépêche une commission pour que cette dernière vérifie toutes les installations dont dispose cette infrastructure. La visite sera sanctionnée par un rapport de conformité, chose faite. La seconde étape relève des compétences d'autres services notamment ceux du wali d'Alger. Ce dernier doit recevoir plusieurs P-V de la part de la Protection civile et du CTC», précisera à Kerbadj qui continue de croire que le huis clos est «la seule alternative» qui se présente à son instance pour combattre la violence dans les stades.