Algérie

Magouilles électorales : 68 accusés en détention provisoire



Les premières décisions de justice dans l'affaire de l'achat des signatures de parrainage par des prétendants à la candidature à la prochaine présidentielle sont tombées. Dans ce cadre, le juge d'instruction près le Pôle pénal national économique et financier a ordonné le placement de soixante-huit (68) accusés en détention provisoire et de trois (3) autres sous contrôle judiciaire pour leur implication dans l'affaire de corruption ayant entaché l'opération de collecte des formulaires de souscription des signatures des prétendants à la candidature à la prochaine élection présidentielle, a indiqué lundi 5 août un communiqué du parquet de la République près ce pôle. Précisant à ce propos qu'»en application des dispositions de l'article 11 du Code de procédure pénale et dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte sur l'affaire des faits de corruption ayant entaché l'opération de collecte des formulaires de souscription des signatures des prétendants à la candidature à l'élection présidentielle prévue le 7 septembre 2024, le parquet de la République près le Pôle pénal national économique et financier informe l'opinion publique qu'en date des 3 et 4 août 2024, soixante-dix-sept (77) suspects, dont des prétendants à la candidature, ont été présentés à la justice et qu'une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour octroi d'un indu privilège, trafic d'influence, offre ou promesse de dons en numéraire en vue d'obtenir ou de tenter d'obtenir des voix d'électeurs, abus de fonction, obtention de dons en numéraire ou de promesses de voix électorales et escroquerie». Ainsi, après l'audition des accusés en première comparution, le juge d'instruction a ordonné «le placement de soixante-huit (68) d'entre eux en détention provisoire et de trois (3) autres sous contrôle judiciaire, alors que six (6) autres ont été laissés en liberté», indique la même source.

Pour rappel, le Procureur général près la Cour d'Alger, Lotfi Boudjemaa, a révélé, jeudi dernier, dans le sillage de l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire approfondie sur une affaire d'achat de parrainages d'élus par certains prétendants à la candidature à la prochaine présidentielle, que «plus de 50 personnes parmi des élus ont reconnu avoir reçu des sommes allant de 20.000 à 30.000 DA en échange de parrainages de ces prétendants à la candidature». Dans ce sillage, le Procureur général a souligné que «malgré l'arsenal juridique important et développé mis en place par le législateur algérien en vue de garantir la régularité des élections, des dépassements et un recours à l'argent sale et à la corruption ont été relevés, pour porter atteinte à la régularité et à la crédibilité de l'élection présidentielle prévue le 7 septembre, qui constitue une étape cruciale pour les Algériens». Et d'indiquer que «la loi sera appliquée dans toute sa rigueur, et ce quel que soit le rang des personnes impliquées».




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