Algérie

Magistrats, profs d'université et enseignants ont manifesté



Quand on voit des juges qui rendent la justice au nom du peuple, des procureurs qui défendent les intérêts de la République, les avocats défenseurs des droits des citoyens ainsi que des notaires rassemblés par centaines pour crier avec force leur ras-le-bol et chanter «l'Algérie est une république, pas un royaume !» « Non au viol de la Constitution !» «Djazaïr horra démocratia !» «Ulac smah ulac !» ou d'autres slogans non moins fermes, il est évident que ce cri de colère provient du fait que le régime politique en place, ciblé par ces manifestants, a causé d'immenses dégâts dans l'architecture de la société algérienne.«Il faut qu'il parte.» C'est ce qu'ils veulent ces protestataires. Leur exigence est sans appel «Bedoui dégage !». Ce mercredi, le corps de la magistrature de la circonscription judiciaire de la cour de Boumerdès comprenant les tribunaux de Boumerdès-Ville, Dellys, Bordj-Menaïel, Boudouaou et Khemis-el-Khechna, les avocats du barreau de Boumerdès et les notaires de cette région ont fait de cette journée un jour à marquer d'une pierre blanche. Le sourire n'a pas quitté le visage de maître Ahmed Benantar, président du barreau de Boumerdès. Ils apportent leur contribution à la réussite de la révolution démocratique en cours dans notre pays.
Pour se faire entendre, ils ont scandé des mots d'ordre puisés dans leur répertoire fort riche, lequel répertoire se confond avec celui du peuple au nom de qui certains d'entre eux délibèrent et rendent justice.
Scandés dehors, au pied du siège de la cour de Boumerdès où ils ont organisé un sit-in, ces slogans prennent du poids. Quand en effet on entend des juges, des procureurs, des avocats et des notaires crier en communion « Justice indépendante et syndicat indépendant !» ; «Le peuple souverain est la seule source de justice !» ; « Chaâb yourid le respect de la Constitution !» ; «La défense veut l'indépendance de la justice !» ; «Djazaïr horra democratia !» il y a de quoi s'interroger sur l'envie de l'actuel chef de l'Etat de se maintenir au pouvoir alors qu'il est rejeté par le peuple et son élite.
Lorsqu'un jeune procureur avec sa robe indiquant son rang de magistrat du parquet prend la parole publiquement pour réclamer le respect de la souveraineté du peuple, de sa Constitution et de rendre justice en son nom ce fut un moment d'émotion. « C'est le peuple souverain qui choisit ses gouvernants ! La loi est au-dessus de tous !», dira-t-il. Puis le rassemblement des magistrats et avocats est rejoint par le cortège des enseignants de l'université et des enseignants affiliés aux syndicats autonomes (Cnapeste, SNTE et l'Unpef).
A l'instigation de Salhi , un syndicaliste du Cnapeste, l'immense foule reprenait en ch?ur le chant «Watani Watani». Il y avait dans ce rassemblement des énergies positives, de l'enthousiasme et, surtout, de l'assurance quant à l'aboutissement de la révolution que les Algériens et Algériennes ont décidée et déclenchée en toute souveraineté.
Abachi L.


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