La situation des titulaires de magister et de doctorat, sans emploi, demeure toujours en l'état en dépit de nombreuses actions de protestation entreprises par les concernés depuis plusieurs mois.Ces diplômés n'ont cessé d'interpeller les responsables du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour un recrutement direct dans des postes d'enseignants universitaires. Cette frange de postgradués a été formée pour subvenir aux besoins pédagogique et de recherche, soutiennent des membres de la coordination nationale des titulaires de magister et de doctorat qui ne cesse de maintenir la pression pour se faire entendre.
Les multiples sit-in et marches organisées, aussi bien à travers plusieurs wilaya qu'à Alger n'ont, jusque-là, pas fait, selon eux, réagir les responsables concernés à répondre favorablement aux doléances des protestataires. «Il est incompréhensible et inadmissible de constater amèrement, qu'après que l'Etat ait consenti des budgets colossaux pour assurer la formations dans le domaine de la recherche scientifique et de l'enseignement supérieur, et après que cette élite ait consenti des sacrifices et des efforts pour obtenir leurs diplômes de magister et de doctorat, le résultat soit si paradoxal, puisque ni les universités ne profitent de ses compétences dont elle a exprimé le besoin, ni les diplômés ayant tant sacrifié ne voient le fruit de leur travail du fait qu'ils se retrouvent après l'obtention de leurs diplômes, dans les meilleurs cas, exploités dans des conditions inhumaines et indignes comme enseignants vacataires sans couverture sociale, ni salaire décent durant de très longues années.
Cela a engendré une précarité sociale des plus alarmantes, et dans les pires des cas dans un chômage qui n'engendre que pauvreté et désespoir», lit-on dans une déclaration de la même coordination qui ajoute que l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou est également touchée par cette situation.
Et pourtant, précisent les rédacteurs du même document, «elle souffre d'un manque flagrant en matière d'enseignants chercheurs, un manque dissimulé et occulté en ayant un recours systématique aux enseignants vacataires. Au sein de plusieurs facultés et en raison du nombre insuffisant d'enseignants, les groupes de TD et TP sont souvent surchargées d'étudiants», soulignent les rédacteurs du même texte qui exhortent l'ensemble de la communauté universitaire, composée d'enseignants, d'administrateurs et d'étudiants, à «manifester son soutien à la revendication légitime et légale de recrutement direct des titulaires des diplômes de magister et de doctorat.
Les plus hautes autorités de l'Etat sont également interpellées à assumer leurs responsabilités et à remédier, dans les plus brefs délais, à cette situation. Notre recrutement direct en qualité d'enseignant chercheur est un droit», a martelé Khaled Ouaklil de la section de l'UMMTO dans la coordination nationale des titulaires et étudiants de magister et doctorat.
Par ailleurs, notons que ces diplômés ont organisé, le 02 février dernier, un rassemblement devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, comme ils ont tenu aussi lundi, un sit-in à la fac centrale d'Alger. Ils tiennent toujours à leur recrutement direct.
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Posté Le : 03/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hafid Azzouzi
Source : www.elwatan.com