Algérie

Maghreb - Sahara occidental: Kerry Kennedy chez les sahraouis



Maghreb - Sahara occidental:  Kerry Kennedy chez les sahraouis




La présidente de la fondation Robert Kennedy, Mme Kerry Kennedy, effectue une visite dans les territoires occupés du Sahara occidental et les camps des réfugiés sahraouis du 24 au 31 août.

La délégation de la fondation Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, en visite depuis vendredi dernier dans les territoires sahraouis occupés, s’est entretenue avec des représentants d’associations sahraouies des droits de l’homme, a rapporté hier l’APS citant l’agence de presse sahraouie SPS.

Les entretiens, qui se sont déroulés au domicile de la militante des droits de l’homme Aminatou Haïdar, ont porté sur la situation humanitaire de la population sahraouie et les violations des droits humains dans les territoires occupés.

Dans ce cadre, la délégation de la fondation Robert Kennedy a rencontré les membres du Comité de défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

Les entretiens ont porté sur les «graves» violations des droits de l’homme dont fait l’objet le peuple sahraoui. En la circonstance, les représentants du comité de soutien du plan de règlement onusien et de protection des ressources naturelles du Sahara occidental ont appelé, lors de leur rencontre avec la délégation de la fondation américaine, à la protection des richesses du Sahara occidental.

Dans le même contexte, la délégation a rencontré le chef de la section de l’association marocaine des droits de l’homme à El Ayoun et le Collectif des défenseurs des droits de l’homme (Codesa). La présidente de la fondation Robert Kennedy, Mme Kerry Kennedy, effectue une visite dans les territoires occupés du Sahara occidental et les camps des réfugiés sahraouis du 24 au 31 août.

Elle conduit, lors de cette visite, une délégation représentant quatre organisations internationales des droits de l’homme ainsi qu’une juge du tribunal américain des droits de l’homme. La mission de la délégation consiste à «évaluer la situation des droits de l’homme sur le terrain en discutant avec les défenseurs des droits de l’homme, les autorités gouvernementales et les familles séparées par ce conflit» et à «attirer l’attention de la communauté internationale sur cette question», a déclaré Mme Kennedy.

De leur côté, les prisonniers politiques sahraouis dans la prison noire à El Ayoun occupée ont entamé, vendredi, une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer les mauvais traitements dont ils font l’objet de la part de l’administration pénitentiaire, selon SPS.

Les détenus dans cette «prison de sinistre réputation sont quotidiennement victimes de violences, de provocation et d’intimidation sans prétexte aucun», précise SPS citant un communiqué du Comité de défense du droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Le comité «suit de près la situation inhumaine de ces détenus et met en garde contre la gravité de la situation», précise l’agence de presse sahraouie, qui rappelle que ces détenus ont été condamnés à trois ans de prison pour avoir participé à des manifestations dénonçant l’occupation marocaine de plusieurs villes sahraouies, dont El Ayoun, Dakhla et Smara.

Ban Ki-moon renouvelle sa confiance à Christopher Ross

Par ailleurs, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, a renouvelé sa confiance à son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, réaffirmant que les termes de la médiation onusienne dans le conflit opposant le Maroc au Front Polisario demeuraient «inchangés».

Des sources diplomatiques à New York, citées hier par l’agence de presse sahraouie SPS, ont indiqué que le secrétaire général des Nations unies a refusé la demande marocaine de remplacer Christopher Ross en tant que médiateur dans le conflit du Sahara occidental, confirmant son maintien en qualité d’envoyé personnel.

Au cours d’une conversation téléphonique samedi avec le souverain marocain, Ban Ki-moon a indiqué que «les Nations unies n’avaient pas l’intention de modifier les termes de leur médiation, dont l’objectif est de promouvoir une solution politique au conflit acceptable par les deux parties», selon un communiqué de l’ONU. Il a aussi «réaffirmé» que son émissaire personnel, Christopher Ross, et son nouveau représentant spécial pour le Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber, «rempliraient leurs mandats respectifs en faisant avancer le processus de négociations» et «en supervisant les activités de maintien de la paix» dans la région, conformément aux résolutions de l’ONU.

Le Maroc a retiré en mai dernier sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier sont «partiales et déséquilibrées» et que «ses comportements contrastés s’écartent des grandes lignes tracées par les négociations au niveau du Conseil de sécurité». Cependant, dans son commentaire suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l’ONU, Martin Nesirky, a affirmé que Ban Ki-moon a «pleinement confiance» en Christopher Ross. Dans son rapport sur le Sahara occidental d’avril dernier, le secrétaire général de l’ONU a affirmé que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) éprouve des difficultés pour effectuer ses missions, précisant qu’elle n’est en mesure «ni d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d’observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d’endiguer, de sa propre autorité, l’érosion de ses capacités de mettre en œuvre son mandat».

Il a aussi relevé que le principe de neutralité de la Minurso «est, depuis de nombreuses années, compromis par le Maroc». Le rapport a noté que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et l’organisation onusienne est «compromise».

Suite à ce rapport, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution sur le Sahara occidental, dans laquelle il a réaffirmé la solution permettant «l’autodétermination du peuple sahraoui» tout en insistant sur la nécessité d’une «totale liberté de mouvement de la Minurso». Quant au président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, il a estimé que la décision du Maroc de retirer sa confiance à l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies traduit «une réelle crise marocaine avec tout le système de l’organisation onusienne». 


Amnay idir



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