Algérie

Maghreb Leasing Algérie : l'entrée en Bourse suspendue Economie : les autres articles



L'emprunt obligataire devant permettre à la société Maghreb Leasing Algérie, filiale de Tunisie Leasing, d'entamer le processus menant à son introduction à la Bourse d'Alger est «momentanément ajourné», a annoncé hier la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), qui gère la Bourse d'Alger.
Cité par l'agence APS, Mustapha Ferfara, directeur général de la Bourse d'Alger, a expliqué que «la société n'a pas réuni toutes les exigences en termes de sûretés imposées par l'autorité du marché». En revanche, a-t-il ajouté, «une fois ces sûretés déployées, elle pourra lancer son emprunt obligataire». Cette opération financière devait être adossée à «une garantie financière inconditionnelle irrévocable et à première demande», d'après les explications de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). Il y a deux ans, celle-ci avait attribué son visa pour l'émission d'un emprunt obligataire d'un montant de deux milliards de dinars, d'une durée de cinq années.
Cette garantie financière devait être accordée par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, à hauteur de 50%, et des deux banques BNP Paribas El Djazaïr et HSBC à 25% chacune. Pour le directeur général de la Bourse d'Alger, une telle garantie devait permettre la mise en 'uvre des nouvelles dispositions de la LFC 2009, relatives à l'obligation de financement des entreprises privées de droit algérien au niveau local. En dépit du report de l'emprunt obligataire, la société de leasing MLA, créée en 2006, espère toujours ouvrir son capital, sous réserve de lever les contraintes relatives à la réglementation bancaire.
«La société a réaffirmé son engagement à le faire ; toutefois, il faudrait réaménager la réglementation bancaire, particulièrement l'article 94 de l'ordonnance 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit», a détaillé M. Ferfara. Ces mesures exigent, d'après ce responsable, que tout échange d'actions concernant le capital d'une banque ou d'un établissement financier doit passer impérativement par un accord du Conseil de la monnaie et du crédit, tandis que la cotation sur le marché est une opération libre et à n'importe quel moment, il peut y avoir des transactions.
Du coup, cette disposition «entrave la dynamique du marché», selon les propos de M. Ferfara, appelant, de ses v'ux, à une «révision qui s'adapterait à la fois aux orientations de l'autorité monétaire, mais aussi aux besoins des établissements financiers et bancaires à l'effet de mobiliser leurs capitaux sociaux et en même temps permettre une meilleure transparence et une meilleure gouvernance de ces établissements». Des recommandations ont été formulées en ce sens par les experts internationaux et les acteurs nationaux du marché associés, a rappelé le premier responsable de la Bourse d'Alger.


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