Les représentants de l’Algérie, de la Libye et de la Tunisie tiendront, avant la fin de l’année 2011, une réunion de concertation sur la gestion de la nappe albienne.
Le ministre des Ressources en eau, qui était lundi à Tébessa, a indiqué qu’il n’y avait pas encore eu de «contact» avec les responsables libyens.
Des fonctionnaires algériens auront à rencontrer avant la fin de cette année leurs homologues libyens et tunisiens dans le cadre d’une réunion de concertation sur la gestion de la nappe albienne.
«Une réunion est prévue avant la fin de cette année. Elle se déroulera dans le cadre de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS)», a déclaré le ministre des Ressources en eau lors d’une visite d’inspection effectuée lundi dans la wilaya de Tébessa. Abdelmalek Sellal a précisé qu’à l’heure actuelle, il n’y avait aucun «contact» entre les représentants algériens et libyens.
Notons que la gestion de la nappe albienne constitue un des principaux accords qui lient les deux pays, les quantités d’eau prélevées étant de 1 milliard 700 000 m3 pour l’Algérie et de 400 000 m3 pour la Libye.
Pour sa part, la Tunisie bénéficie d’une quote-part annuelle de 600 000 m3.
L’accord de concertation signé entre les trois Etats permet d’assurer un contrôle permanent sur les quantités puisées dans cette nappe.
Sur un autre plan, Abdelmalek Sellal a déclaré qu’il n’y a «aucun problème» avec la Tunisie au sujet du partage des eaux de surface en faisant référence à la construction des barrages de Safsaf el Ouessra et d’El Hakika, situés tous deux dans la wilaya de Tébessa.
Il a toutefois reconnu que ces infrastructures hydrauliques «pénaliseront» la Tunisie.
D’une capacité de 20 millions de m3, le barrage de Safsaf el Ouessra ( 50 km au sud du chef-lieu de wilaya) a été achevé et réceptionné au cours du mois de juin 2011. Il permettra d’approvisionner en eau potable les villes de Tébessa et de Bir-el-Ater en plus de l’irrigation d’un périmètre agricole.
Plus au nord, dans la daïra de Ounza, le barrage d’El Hakika est tout aussi stratégique.
«L’eau de ce barrage ira à l’adduction en eau potable mais aussi au secteur de l’industrie. Elle sera notamment destinée au futur complexe de transformation du phosphate », a affirmé Abdelmalek Sellal qui a lancé les travaux de réalisation de ce projet.
Notons que la réalisation de ces deux barrages a été confiée à l’entreprise publique Cosider dans le cadre d’un programme de gré à gré approuvé par le gouvernement.
Tarek Hafid
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Posté Le : 05/10/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Tarek Hafid
Source : LeSoirdAlgerie.com du mercredi 5 octobre 2011