MAGHNIA: Une brigade pour lutter contre les constructions illicites

Le déplacement de l'exécutif de la wilaya et à leur tête le secrétaire général du wali qui a eu lieu en cette fin de semaine et dont l'objectif était de s'enquérir de la santé du développement local, a, selon les quelques représentants de la société civile qui ont soulevé les préoccupations de la population locale, déçu par sa stérilité. Cette visite, par laquelle ses initiateurs voulaient démontrer les efforts consentis par l'Etat pour le développement local et qui a été entamée par le passage en revue, sur sites, des différents projets (achevés, entamés ou en cours), a été clôturée par une rencontre au siège de la daïra, qui a réuni visiteurs, élus, services techniques et quelques représentants de la société civile. Ils étaient en tout 8 représentants seulement de la société civile dont, étrangement, selon la déclaration de quelques-uns parmi eux, seuls 3 ont été invités officiellement à assister à cette rencontre contrairement à ce que le wali les a habitués. En effet, estiment certaines associations, à toutes les rencontres avec le wali pour débattre du développement, toutes les associations sans distinction, les élus, les notables, les représentants des partis politiques et même de simples citoyens quand l'espace le permet sont invités pour que soient cernés les réels problèmes et lacunes. Rien de palpable n'a émané de cette rencontre où 80% de l'assistance était composée de directeurs de l'exécutif et des services techniques de la daïra. Mis à part l'intervention de 3 représentants de la société civile qui ont soulevé certains problèmes locaux et auxquels le secrétaire général a répliqué par des réponses très évasives qui n'ont convaincu personne, le reste du temps, ce sont des chiffres qui ont été présentés par les directeurs des différents secteurs qui reflètent certes l'effort financier mis en branle mais dont les redondances ont tronqué la réelle portée. L'occasion a donc été ratée pour que soient trouvées les réelles solutions aux vrais problèmes de la commune dont le principal est la situation catastrophique de la construction illicite qui n'a pas de pareil à travers le pays. Devant ce phénomène qui gangrène et clochardise la commune et lequel a déjà consommé des centaines d'hectares et qui a permis le développement d'une frange mafieuse qui défie la loi au point où elle a envahi des POS, le secrétaire général n'a pas mieux trouvé pour combattre ceci que d'instruire le P/APC et le subdivisionnaire des forêts de mettre sur pied une brigade de lutte contre la construction illicite! Quant aux autres problèmes, telle la piscine qui a été pourtant inaugurée en grande pompe par le wali voilà plus de 7 mois et qui reste jusqu'alors fermée, l'auberge des jeunes qui est achevée et dont l'exploitation n'est pas encore effective, l'encadrement qui tarde à venir pour la maison de la culture, la lenteur dans l'exécution des travaux de bitumage des voies pour lequel 50 milliards sont alloués, les logements achevés voilà des années et qui demeurent toujours non distribués…, aucune allusion n'y a été faite. Quant au problème qui perdure relatif aux exclus de leurs demeures par le nouvel acquéreur de la maïserie, le secrétaire a carrément fait la sourde oreille ! Par ailleurs, les élus de l'APW, que les présents estiment qu'ils ont failli à leur mission, à savoir défendre l'intérêt de la population, ont démontré une fois de plus leur insouciance vis-à-vis des préoccupations de cette population qu'ils sont censés représenter. Ainsi, ils sont allés caresser l'administration dans le « sens du poil » et n'ont pas mieux trouvé pour convaincre que d'évoquer tous, l'époque où l'eau arrivait aux robinets un jour par mois en oubliant d'aborder les actuels failles et défaillances…