Algérie

Maghnia sous le choc


Cette information, qui nous a été communiquée par un de ses proches, en l’occurrence Noureddine Lalam, a vite fait le tour de Maghnia, la ville natale du défunt. «On l’a tué une première fois il y a un mois, alors qu’il était dans un état comateux à l’hôpital de Aïn Naâdja, avant de se rétablir et regagner son domicile. On n’avait rien à cacher à l’époque, surtout pas un décès. Mais aujourd’hui, Si Ahmed est bien décédé», dit notre interlocuteur, très ému. Hier, sitôt la mort de Ben Bella annoncée, jeunes et moins jeunes se sont dirigés vers le domicile de son neveu Nasreddine pour lui présenter leurs condoléances et lui témoigner de la «grandeur de l’homme qu’était ’le fils du bled’» D’autres, dans un geste spontané, sont carrément allés à son domicile, pourtant fermé. «Il venait ici à chaque fois qu’il rendait visite à sa ville. C’est sa maison et en venant ici, c’est pour lui rendre hommage, comme s’il était encore vivant. Chaque mur, chaque pilier sent le Président», disent-ils, très émus. Concernant son inhumation, M. Lalam dit : «Il s’agit d’un chef d’Etat, donc c’est la Présidence qui va décider de tout.» De son vivant, Ahmed Ben Bella souhaitait être enterré à côté de sa mère au cimetière Lalla Maghnia, mais il y a tout lieu de croire qu’il sera inhumé à El Alia, à Alger.
Maghnia est sous le choc. Les activités culturelles et sportives, qui étaient prévues par des jeunes, ont été spontanément annulées. Une grande tristesse règne dans cette ville frontalière. 
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