Algérie

Maghnia: Protesta des enseignants du lycée El Khawarizmi


A Maghnia, au lycée El Khawarizmi (lycée 2), la rentrée scolaire, déjà exceptionnelle par le contexte sanitaire, s'annonce houleuse. «Nous demandons et insistons sur le départ du directeur de notre établissement. C'est la seule et unique condition pour la reprise des cours», ont indiqué des enseignants de ce lycée. «Alors que certains enseignants discutent sur la manière d'optimiser l'emploi du temps afin d'éviter les heures creuses, le directeur a fait irruption et sans raison apparente, s'empare d'un drapeau national de bureau et fait sauter en éclat la table en verre avec le support de ce symbole suprême», déclare l'une des protestataires qui souligne que c'est là un incident de plus qui vient s'ajouter à bien des déboires que les enseignants subissent au quotidien. Ceci, déclare-t-elle, est à l'origine du départ d'un bon nombre d'enseignants, qui ont préféré évoluer dans des établissements où le climat est plus serein. Ainsi, ce qui était initialement voilà quelques jours, un mouvement de protestation, s'est transformé en grève dont la revendication principale est le départ du directeur. Une autre enseignante a tenu à dénoncer vigoureusement la gestion pédagogique du directeur. «Nous restons inflexibles sur son départ». Le directeur qui nous a reçu nous déclare : «J'estime que l'incident a été exagéré. A cause d'une réaction d'un enseignant présent, je me suis emporté et sans me rendre compte, j'ai brisé la table en verre avec ce qui m'est tombé sous la main, à savoir le support de l'emblème national». Le directeur a tenu également à signaler l'irrégularité de leur action.«C'est n'est pas pour autant qu'ils se permettent de débrayer sans préavis au préalable. Ils font dans l'interdit». Et d'ajouter: «Avant de protester, ils (les enseignants) ne doivent pas oublier qu'ils n'ont rien fait voilà 8 ou 9 mois. En plus, ils ont encaissé indûment la prime de rendement pendant tous ces mois». La situation demeure tendue et le mutisme du directeur de l'éducation nationale n'est pas pour arranger les choses.
«Alors que nous attendions le directeur de l'éducation, ce sont ses représentants qui sont venus négocier, mercredi, chose que nous avons déclinée. Nous souhaitons la présence du directeur de l'éducation pour qu'il se rende compte du désastre », déclarent à l'unanimité les protestataires. Ainsi, ce collectif d'enseignants semble camper sur sa position avec tous les risques que ce mouvement peut engendrer sur le bon déroulement de l'année scolaire, surtout qu'ils ont, selon leur déclaration, le soutien à leur action des collègues des autres établissements de la ville de Maghnia et bien d'autres à travers la région extrême ouest.
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