Algérie

Maghnia «On marchande même avec la fatalité !»



Les habitants, ballottés depuis hier par des informations contradictoires sur le décès de Si Ahmed, le fils du bled, ne parlent encore que de «ça». «Il est parti, ça y est, c'est pour de vrai», annonce, sûr de lui, un riverain du domicile présidentiel, à  quelques pas de la rue Larbi Tebessi. Un domicile d'où ne sort aucune nouvelle puisqu'il est vide. Le voisin en question, très ému, dit avoir appris la nouvelle d'un des proches de Ben Bella. «Je vous jure qu'il m'a passé au téléphone un membre de la famille du Président en train de pleurer à  chaudes larmes !» Au centre-ville, les discussions tournent toutes autour du même sujet. «Il est décédé, mais pour une raison d'Etat, on préfère reporter l'annonce de sa mort ! Comme quoi on marchande même avec la fatalité !» affirme un autre proche. Au quartier populaire Matemore, en contrebas de celui des Ben Bella, on est également sûrs qu'une partie de la belle-famille de Si Ahmed «joue un jeu incompréhensible». Abasourdis «Sa vraie famille préfère rester pudiquement à  l'écart de ce drame politisé. Mort ou pas, qu'est-ce qui empêche le gouvernement de publier un communiqué, au lieu d'une dépêche d'agence basée sur les déclarations d'un ami du Président '», s'interroge un autre résident de Maghnia, médusé. Cette quasi-assurance de la mort du Président serait justifiée par des informations venues de sources très proches, familiales et médicales. En déambulant dans les rues de la cité Bréguet, on est comme abasourdis. «Même dans l'entourage, on est partagés ! Certains déclarent qu'il est encore en vie mais dans un coma profond, d'autres affirment le contraire. A qui se fier '» Des jeunes se rappellent le jubilé  Ben Bella, organisé en 2005 et qui avait élevé la ville de Maghnia en «capitale africaine et arabe» l'espace d'une semaine. Des invités de marque étaient venus, à  l'époque, de partout dans le monde. Les vétérans de la SSEPM (ancien IRB Maghnia) où avait évolué l'ancien Président dans les années 1930, témoignent : «Nous l'avons vu il y a moins d'un mois à  Alger, à  l'issue de notre rencontre contre les vétérans du MCA. Il était heureux et nous l'étions, aussi !» Maghnia, malgré tout, reste à  l'écoute d'Alger…
 


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