Algérie

Maghnia : On achève bien? les chevaux



Ultime génération d?une lignée de maréchaux-ferrants. Ces mots qui annoncent le déclin d?une situation jadis florissante, inquiètent Mohamed Sekkak et son frère Ouassini, forgerons de père en fils, héritiers d?un métier qui se meurt. Dans une forge qui s?étend sur quelques quatre mètres de chaque côté, veillant à la conservation et à la perpétuation de leur besogne, ces confectionneurs de métaux, hommes simples et bienveillants, aux allures colossales, imposent non sans difficulté leur volonté de se maintenir avec des moyens dont le temps a réduit les fonctionnalités : inadéquation d?un soufflet qui ne répond plus aux normes de travail, usage de combustibles « bois » non conformes à la règle, remplaçant la coke et la houille « énergie adaptée », vétusté des outils, etc. Des entraves dans une activité indispensable, principalement dans une ville comme Maghnia qui dispose d?un champ de course hippique notoire dans tout l?ouest algérien et même au-delà, d?une contrée qui cultive beaucoup l?agriculture et la pratique de l?équitation -alors que l?on sait que l?un des aspects essentiels de cette dernière est le ferrage -n?entraîneront-elles pas la disparition de cette profession, en apparence négligeable, et avec elle l?extinction même de tout ce qui peut venir après, surtout dans cette région où le cheval plus qu?un animal, demeure un symbole ?


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)