L'investissement
des jeunes dans la PME/PMI,
que le pouvoir public tente d'encourager et de promouvoir à travers tout un
ministère, semble quasi nul à travers la wilaya, notamment à Maghnia où, en plus des
entraves d'ordre bureaucratique, il se heurte à la difficulté d'acquisition
du terrain.
«Cela fait presque
6 années que je me bats vainement pour concrétiser mon projet», dira ce jeune
lequel ajoute découragé: «Je suis au 14ème terrain que j'ai proposé pour mon projet
à la direction des
PME/PMI et à chaque fois, le temps de la procédure, ce terrain est envahi par la construction illicite».
La situation
catastrophique unique de la construction illicite
que vit la commune est
devenue également un frein pour le développement local.
Celle-ci s'est tellement ancrée impunément qu'elle
défie même les lois de la
république. Que de fois des choix de terrain ont été officiellement
faits pour la
réalisation d'équipements publics mais le temps de l'étude
technique, ceux-là sont envahis par l'illicite. «Où
sont passées les autorités pour freiner ce fléau qui prend de plus en plus de
l'ampleur à tel point que les initiateurs de ces constructions, qui sont à
l'abri du besoin, s'en prennent maintenant à la forêt où ils abattent les
arbres sans état d'âme pour ériger, vendre et passer prospecter ailleurs pour
remettre cela au vu et au su de tout le monde». Même si ce jeune ambitieux, qui
aspire à la réalisation
d'un complexe se composant d'une salle des fêtes, d'une salle
de conférences de plus de 500 places, de chambres meublées, de cafétéria et
annexes, ce qui permet la
création de 50 emplois pour un début, a actuellement l'aval
et l'avis favorable du 1er responsable de la commune pour une assiette
située à l'ouest de la ville,
il demeure toujours incertain. «Si le P/APC, qui est au fait de mes déboires et
qui a apprécié mon projet, s'est montré favorable pour ce 15ème choix, je ne
suis pas pour autant serein car nul ne sait encore quand siègera la commission de wilaya
d'étude des dossiers d'investissement qui a été composée très récemment et que
préside le wali», s'inquiète notre interlocuteur. L'avis des différents
services vis-à-vis de la
position du terrain choisi est un autre aléa auquel doit
faire face ce jeune investisseur. «Les avis des 15 services techniques prennent
beaucoup de temps, ce qui présente un autre aléa qui risque de me faire perdre ce
terrain», dira-t-il. Il est à noter qu'en plus du phénomène de la construction illicite,
il y a le capital foncier qui n'est pas rationnalisé tel celui dont la situation est
stratégique à l'entrée de la
ville et qui a été affecté pour la construction d'une
caserne de la
gendarmerie alors que l'espace ne manque pas chez cette
institution à l'intérieur de la
caserne. L'appel de ce jeune investisseur, B. A., ainsi que
ceux qui se trouvent dans son cas, est pressant et une intervention du wali ou
du ministre de l'Industrie, de la
Petite et Moyenne industrie et de la Promotion de l'investissement
est impérative pour que soit mis un terme à l'indolence, à la lenteur administrative
et à ce phénomène de déperdition de foncier lesquels demeurent la hantise majeure
des jeunes qui cherchent à investir.
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Posté Le : 17/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com