A l'unanimité, la société civile ainsi que le citoyen se montrent opposés au projet d'amputer le champ de courses hippiques de quelque 10 ha pour la réalisation d'équipements administratifs.
C'est en fait lors de la dernière visite du wali à Maghnia que cette décision, à l'origine d'une grogne bien perceptible chez le citoyen, a été prise et que le siège de la daïra a été le 1er équipement projeté sur ce terrain alors qu'il était pourtant déjà programmé à proximité du tribunal (en réalisation), à la sortie Ouest de la ville.
Selon des informations recueillies auprès d'élus de l'APC, toute la façade nord du champ hippique qui donne sur la RN 35 est prévue pour les équipements administratifs tels le futur siège de la wilaya, celui de la daïra et bien d'autres.
Il est fâcheux de constater le début de l'envahissement du principal patrimoine culturel de la ville. Notre déception à l'annonce de ce projet est à la mesure de notre enchantement qui était grande suite à l'aménagement de la façade de cette partie du champ et laquelle a été embellie par des arcades qui l'ont bien mise en relief.
C'est à croire que les initiateurs de cette idée sont allergiques à l'espace ouvert et lui préfèrent le béton.
«Nous désapprouvons d'emblée ce projet que nous trouvons irréfléchi car touchant un espace considéré un pôle culturel et également le poumon de la ville», dira ce président d'une association, lequel argumenta : «Cet espace, qui est épargné par la construction illicite et qui, en plus de l'activité hippique qui s'y pratique, peut devenir un lieu de détente pour peu qu'il soit aménagé en espace vert et qu'il soit équipé de pistes aménagées et de quelques terrains pour divers sports.»
En effet, l'on signale que par défaut de lieux de pratique de footing et l'insuffisance de terrains de football, et malgré le mauvais état du terrain, des centaines de citoyens aussi bien jeunes que moins jeunes prennent d'assaut le champ hippique en fin d'après-midi et les week-ends pour la pratique du sport et que l'aménagement des lieux ne sera que bien salué par la population.
«A Maghnia, il n'existe aucun lieu où l'on peut laisser les enfants jouer sans souci, encore moins pour faire du vélo. Tous les vélos achetés pour les enfants finissent, quelques jours seulement après leur achat, accrochés loin de leur portée.
Pourquoi ?
«Inexistence de lieux adéquats», se désola cet autre citoyen.
A Lalla Maghnia, tout le monde s'accorde à désapprouver le projet en question et lui préfère un espace vital qui, s'il vient à être concrétisé, n'aura rien à envier à Lalla Setti et permettra aux familles des sorties à «portée de main» et aux férus de sports le paradis du défoulement.
«Cette décision d'implanter des équipements dans cet espace est un paradoxe car, d'un côté, les décideurs locaux ne font rien pour préserver les terrains qui sont envahis par la construction illicite et de l'autre, ils facilitent et entérinent même l'envahissement des espaces utiles qui devraient être préservés», ironisa, pour conclure, notre interlocuteur.
je veut histoir de ma ville
mourad salim - commerçant - maghnia, Algérie
17/02/2012 - 27199
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Posté Le : 25/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 25 janvier 2012