L'établissement public hospitalier Chaabane Hamdoune de Maghnia bute toujours sur le manque de spécialistes notamment de gynécologues. Une seule gynécologue qui, de surcroît, est en congé actuellement et compte, selon le personnel médical, quitter le service, s'avère très insuffisante pour l'intense activité du service gynécologie-obstétrique. Lors d'une journée «grossesse sans risque» que l'EPH a organisée mercredi, l'absence de gynécologues locaux était très remarquée. Durant cette dernière, ce sont des sages-femmes qui se sont chargées de conseiller les visiteuses sur les précautions à prendre tels la surveillance de la grossesse par le médecin, la planification de la grossesse en cas de maladie maternelle (diabète, HTA…) ainsi que le nombre de visites, d'échographies et les types d'analyse de sang, à faire durant la grossesse. Une communication très pédagogique, relative au thème, qu'une sage-femme a présentée durant cette journée au personnel médical dénote bien des grands efforts que les sages-femmes consentent pour faire face à l'important nombre de femme à accoucher. Pour illustrer le grand besoin en gynécologues à l'EPH de Maghnia, 3 164 accouchements dont 752 par césarienne ont été effectués durant l'année précédente (630 et 178 durant le premier trimestre de l'année en cours) ainsi que 692 consultations (174). Paradoxalement, à l'hôpital de Nedroma et Sebdou où la population n'excède pas les 40.000 habitants, le nombre de gynécologues, selon le personnel médical, est de 5 pour chacun alors que l'EPH de Maghnia qui accueille les malades de toutes les daïras frontalières dont la population globale est 10 fois celle de chacune des 2 daïras citées, ne dispose théoriquement que d'une seule gynécologue. Les orientations et les évacuations vers le CHU de Tlemcen ainsi que la réquisition (avec toutes ses difficultés) de gynécologues exerçant dans le privé demeurent les seuls moyens auxquels l'EPH a actuellement recours pour la prise en charge des futures mamans et ce en attendant que la DSP daigne se pencher sur le problème et combler ce manque flagrant en gynécologues et également en cardiologues dont l'EPH ne dispose actuellement d'aucun…
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Posté Le : 11/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com