Algérie

MAGHNIA: Grogne aux villages frontaliers



Rien ne va plus dans les villages de l'extrême ouest, notamment dans ceux frontaliers de Sidi Boudjenane dans la commune de Souani, et Térébinthe (Bettaïm) dans la commune de Maghnia. La population de ces villages, dont les revendications ne semblent pas avoir eu d'écho auprès des responsables communaux et de wilaya, a eu comme ultime recours, la presse et la radio. Ainsi, dans une rencontre avec différents organes de presse et la radio locale, la population a étalé ses préoccupations notamment de développement. A Térébinthe, l'eau potable, l'aide à la construction rurale, le réseau d'assainissement, la régularisation foncière et le bitumage des voies sont les principales préoccupations pour lesquelles les habitants ne cessent de se battre auprès des différentes instances. «Le délaissement est total dans notre village et nous demandons à ce que les responsables se déplacent sur place pour constater de visu les affres que nous endurons», lança l'un des notables de la ville avant d'ajouter: «En temps de pluie, il est quasiment impossible de circuler sans bottes tellement les voies sont abîmées par manque de bitumage». En effet, le constat est amer. La quasi-totalité des rues ne sont pas goudronnées et sont semées de nids-de-poule. Cet autre enseignant du primaire n'a pas mâché ses mots en déclarant: «L'eau potable est devenue chez nous une denrée rare. Le réseau est tellement mal structuré que certains foyers doivent être équipés de pompes personnelles pour l'aspirer, sinon l'eau n'arrive pas aux robinets, chose qui gonfle davantage la facture de l'électricité, alors que chez d'autres, elle est presque courante. Je suis catégorique, je ne m'acquitterai plus du forfait fixé lequel est, étrangement, le même pour tout le monde». Un mécontentement général relatif à la situation de leur village est constaté chez les habitants du village lesquels citent également le manque de moyens récréatifs ou de pratique de sport. Faute de terrains adéquats, des parties de football se jouent sur le tronçon de l'autoroute Térébinthe-frontière (non encore ouvert à la circulation). Selon des élus locaux, les responsables de ces allégations ne sont pas au fait des projets prévus pour leur village et s'empressent à ce genre de déclarations. Ainsi, le P/APC cite le cas du réseau de l'AEP qui sera très prochainement rénové. Quant au bitumage de la quasi-majorité des principales voies, il aura lieu à la fin des travaux du réseau d'AEP pour des raisons techniques évidentes. Le stade local, quant à lui, il sera, selon la déclaration du P/APC, rénové au même titre que 4 autres à travers la daïra. Dans le volet aide au logement rural, le P/APC affirme que plus de 140 logements ruraux sont affectés à Térébinthe et ses environs, et une fois que la commission a achevé l'étude des dossiers, les aides seront effectives et seront aussitôt attribuées. Les problèmes à Sidi Boudjenane, un village situé à 5 km de la frontière, sont presque de même nature à quelques spécificités près. Ainsi, en plus du bitumage, de l'AEP et de la régularisation du foncier, la population de Sidi Boudjenane a souligné plus particulièrement le non branchement d'une bonne partie des foyers, située dans le village, au réseau électrique ainsi qu'au réseau d'assainissement et que, par ailleurs, tous les foyers sont alimentés en gaz naturel. Ceci dénote, selon nos interlocuteurs, que les programmes sectoriels et nationaux sont exécutés alors que ceux communaux connaissent une nonchalance qui pénalise le citoyen. Par ailleurs, l'accès à l'école primaire demeure une préoccupation majeure pour cette population qui a tenu à ce que nous nous déplacions sur place pour constater de visu le danger que représente l'entrée de l'école pour les écoliers. En effet, pour accéder à l'école, les écoliers doivent traverser… un oued! La situation est un réel danger les jours pluvieux sans que cela semble ébranler les responsables locaux malgré les diverses correspondances des associations locales et du directeur de l'école.




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