Grâce à la stratégie arrêtée par les services du commerce et qui vise principalement à assurer la meilleure destination de la quantité, avérée suffisante, de farine panifiable dans l'extrême Ouest, la situation relative à la disponibilité de la baguette de pain chez le boulanger semble connaître une louable amélioration voire un mieux par rapport à celle d'avant la tension éclair qu'a connue la région. Afin d'optimiser le capital farine dont est destinataire cette région frontalière et assurer sa destination réelle, des mesures draconiennes sont entreprises par les éléments de la subdivision de Maghnia et lesquelles consistent en le contrôle continu des stocks des quelque 25 boulangeries en plus du respect de l'hygiène et du poids du pain ainsi que celui du prix lequel est fixé à 7,50 DA et 8,50 DA chez le boulanger. Une présence continue des éléments de la brigade de suivi, laquelle s'opère quotidiennement chez tous les boulangers par des contrôles nocturnes à des heures ponctuelles (à partir de 1h, 4h et 9h) pour suivre en temps quasi réel la consommation de leurs stocks, semble ainsi apporter ses fruits car la disponibilité dépasse actuellement les estimations au point où des boulangers se voient obligés de baisser leur rythme de production afin d'éviter la mévente. Cette présence quotidienne est relevée aussi au niveau de la minoterie locale qui produit 40 tonnes environ et d'Eriad dont la quantité reste encore très variable et instable, pour coordination et contrôle de la destination des quantités produites et livrées. Par ailleurs, des contrôles a posteriori des dépositaires de farine s'effectuent régulièrement par une brigade mixte et lesquels ont permis l'année écoulée 134 suspensions. Avec la disponibilité du pain (de jour ou de nuit), cette stratégie s'avère finalement concluante car ayant principalement fait échec au commerce transfrontalier illicite qui présentait une réelle saignée pour ce genre de produit tout comme celui du blé fourrager, datte et semoule. En effet, même si les statistiques font ressortir une baisse de 46,24% dans la quantité acheminée vers la région extrême Ouest entre 2006 et 2007 et ce, en raison évidente de la hausse du prix mondial du blé, celle-ci, qui est passée de 403.932,41 à 217.150,65 quintaux, reste, selon les responsables du secteur, néanmoins suffisante. Si au cours de l'année 2006, la quantité consommée par cette région frontalière est en dents de scie, celle de l'année écoulée a connu une évolution quasi progressive avec un pic durant les mois d'août et septembre, ce qui d'ailleurs est à l'origine d'une amélioration de la quantité journalière moyenne qui est, si on se base sur le dernier mois et le 1er mois respectivement de 2007 et 2008, a baissé de 28,43% seulement passant de 787,44 à 563,53 quintaux. Par ailleurs, la quantité introduite dans la région frontalière d'autres produits stratégiques connaît de même une baisse significative tels la semoule avec 41,62 % ou encore le blé fourrager qui, lui, a connu une baisse entre 2006 et 2007 de 97,60 %. L'introduction des dattes, produit très prisé par la contrebande car reconditionné de l'autre côté de la frontière pour la réexportation, a connu une évolution de 53,93 % passant ainsi de 17.306,02 en 2006 à 26.638,38 q en 2007 avec un pic d'environ 7.200 q durant le mois de ramadhan.
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Posté Le : 25/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com