MAGHNIA: Des travaux qui laissent à désirer

Avec toute la volonté financière des pouvoirs publics, la rigueur des élus locaux et de l'administration, si le capital humain qui a pour tâche finale l'exécution sur terrain des projets est défaillant, le développement local ne peut qu'être tronqué. Pour ne citer que les projets d'aménagement urbain et d'embellissement, leur réalisation est souvent exécutée d'une manière expéditive et mal réfléchie, ce qui nécessairement se traduit par un résultat médiocre. Le cas de la bonne initiative de plantation de platanes le long de la RN 35 illustre bien cette médiocrité à cause de l'empressement dans la réalisation et du manque de compétence des réalisateurs. En effet, si au demeurant l'idée a ravi le citoyen, la déception était de taille aussitôt les travaux achevés. Et pour cause: au lieu que les cuvettes à la base de la plante soient réalisées de telle sorte qu'elles retiennent l'eau d'arrosage, elles on été confectionnée, certes, avec un matériau ornemental mais fragile et troué. Résultat : l'irrigation des platanes est impossible et les cuves commencent à s'effriter aux pieds des platanes tellement la couche de béton placée au-dessus des cuves est insignifiante et mal dosée. C'est là un exemple qui dénote bien la tricherie des réalisateurs, la complaisance et le manque de rigueur de la part des services qui s'occupent du contrôle et du suivi. «Si le réalisateur a un brin de conscience, il n'aurait pas bâclé les travaux de la sorte et il ne faut, par ailleurs, pas être un génie pour se rendre compte de cette supercherie», dira écoeuré ce citoyen. La réalisation de la route qui relie la RN 35 au quartier Bouchareb le long de l'oued Ouerdefou est une autre bévue qui mérite d'être citée. En effet, cette route pour laquelle des milliards ont été dépensés, a été réalisée sans protection aucune contre les crues de l'oued, lesquelles, selon les témoignages des riverains, sont dévastatrices. «A la première crue, cette réalisation sera mise à néant», affirma ce sexagénaire, lequel ne manque pas de souligner en outre l'inutilité des bordures qui sont en passe d'être réalisées : «Ces bordures, avec le manque d'avaloirs, rendront cette route impraticable à la première averse». Ce ne sont là que deux exemples qui illustrent bien l'inertie et la défaillance humaine pour laquelle le contribuable est en droit de se demander si les différents services de l'Etat s'acquittent convenablement de leur mission.