Le champ hippique
est à l'origine d'une contestation de la part de la société civile
laquelle se dresse contre le projet de réalisation d'équipements sur les lieux.
Ce que la population prenait
pour des supputations s'est finalement révélé une réalité. La réalisation du 1er
équipement, en l'occurrence le siège de la daïra dans le champ
hippique, est bien effective car, après que le carottage pour l'analyse du sol
par le laboratoire eut été fait, voilà que le chantier pour la réalisation s'installe.
C'est alors qu'une vague d'indignation s'est levée de la part de certaines
associations, à leur tête l'association équestre «Elfares Elmaghnaoui», ainsi
que des citoyens lesquels, après avoir averti les services de sécurité, ont
décidé d'exprimer leur refus quant à l'envahissement du champ par le béton. Ainsi,
un piquet de contestation auquel des dizaines de citoyens ont pris part a eu
lieu, hier, le long de la RN
35, au niveau de l'hippodrome (une bonne partie d'un certain âge et amoureux du
cheval). Des banderoles affichaient clairement l'hostilité contre toute
réalisation dans l'enceinte du champ hippique. «C'est là un patrimoine
culturel de la ville. Au
lieu de le préserver et développer l'activité hippique et donc préserver la spécificité locale,
l'administration tente de l'amputer d'une bonne partie et le défigurer», dira, outré,
ce jeune cavalier lequel ajoute: «Je me demande pourquoi les responsables se
rabattent sur des terrains «faciles», fussent-ils patrimoines, et laissent la construction illicite
ronger le foncier domanial et communal»; allusion faite au diktat imposé par la mafia de la construction illicite
qui a mis main basse, d'une manière unique, sur le foncier et dont la consistance et la qualité des
constructions dénotent bien de la bonne santé financière des commanditaires. Les
contestataires ne comptent pas en rester là et décident de
mobiliser le maximum de citoyens et de se retrouver, chaque jeudi, pour
empêcher le projet afin de préserver leur patrimoine dont l'association
équestre est propriétaire. En effet, à partir d'un extrait des services
domaniaux dont une copie a été remise à notre journal, l'on apprend que ce
terrain (champ hippique) de 22
ha été vendu de gré à gré, le 2 juin 1910, par le
domaine de l'Etat au profit de la société hippique de Maghnia.
De leur part, les
services techniques de l'APC reprochent à l'association équestre de ne pas
s'être manifestée lors de l'enquête publique qui a suivi la révision du PDAU et
l'élaboration du POS, chose que les associations trouvent aberrant car, estiment-elles,
«les concepteurs du POS sont également des citoyens maghnaouis qui auraient pu
éviter l'invasion de leur patrimoine».
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Posté Le : 28/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com