Algérie

Maghnia


Quelle crédibilité pour le conseil culturel ? C?est dans un climat de suspicion et de ranc?ur que le chef de daïra a procédé au renouvellement de la composante du conseil culturel communal. Une opération qui s?est déroulée à la salle Dounyazad, en l?absence pratiquement des intellectuels de la ville et... sans la bénédiction de la tutelle qui n?est autre que l?assemblée populaire communale. Cette installation faite dans la précipitation suscite bien des interrogations : quelle crédibilité accorder à ce conseil quand on sait que, depuis trois mois, les élus sont en conflit et la gestion de la commune est en stand-by ? De quelle représentativité peuvent se targuer les nouveaux membres quand les instigateurs de cette opération de renouvellement ont « omis » d?inviter les véritables hommes de culture connus de tous ? « Nous ne comprenons pas ! Le conseil, comme son nom l?indique, est communal, alors pourquoi a-t-il été « retouché » par la daïra ? Qui le financera, en ce sens que ce changement a été effectué sans l?aval de l?APC, une assemblée qui ne délibère plus depuis le 3 octobre dernier en raison d?un retrait de confiance au maire ? Une revue pour la ville Le conseil fonctionnait tant bien que mal malgré la situation conflictuelle à la mairie. Etait-ce une priorité ? On aurait aimé que les responsables libèrent la ville qui est en otage entre les mains des élus... » Autre fausse note : lors de cette opération de renouvellement, certains esprits amnésiques, d?autres ignorant les réalités de cette région, ont renié indécemment tous les exploits réalisés par ce conseil depuis sa création. Et comme il faut rendre à César ce qui appartient à César, il faut reconnaître que, durant le mandat de l?ancienne APC, de grands artistes, des écrivains et des cinéastes ont égayé l?atmosphère de Maghnia. Des activités à caractère régional et national de grande facture culturelle ont été organisées. Des intellectuels ont représenté la ville à l?échelle nationale et à l?étranger. En plus, Maghnia a sa propre revue. Tout cela grâce au conseil culturel qui était bien structuré et doté d?un budget spécifique. Alors pourquoi ce reniement et cette ingratitude ? Quels sont les desseins inavoués de ce changement et, surtout, pourquoi cette sorte de béatitude qui frise la prétention ressentie dans l?annonce de la « renaissance » de ce conseil et dans le discours trop confiant de ses initiateurs ? « Et même si, peut-être, il y a de la bonne intention dans ce changement, nous ne pouvons que dénoncer la procédure de l?installation des nouveaux membres dont certains sont inconnus sur la scène culturelle. Une fois encore, et c?est désolant, la culture n?est pas toujours offerte à ceux qui la font ou ceux qui doivent la faire... » La ville de Ammar Bellahcène, Rachid Bouchareb, Mehdi Charef et Zineb Laouedj, entre autres, continuera de respirer dans les non-dits et dans la guerre des tranchées...
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