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Maduro lance une conférence "pour la paix"


Maduro lance une conférence
Elu il y a 11 mois, l'héritier politique d'Hugo Chavez affirme être convaincu que «de grands accords vont être conclus» lors de cette conférence dont les modalités n'ont toutefois pas été détaillées.Le président du Venezuela Nicolas Maduro devait lancer hier une conférence «pour la paix» pour répondre aux préoccupations des étudiants qui manifestent, depuis trois semaines, contre l'insécurité et les fréquentes pénuries de produits de première nécessité dans le pays. Confronté à une vague de manifestations massives soutenues par une partie de l'opposition, le président Maduro a expliqué qu' «il s'agit d'une conférence nationale de paix prévue mercredi avec tous les courants sociaux, politiques, corporatistes, religieux». Henrique Capriles, battu par M. Maduro lors de l'élection présidentielle d'avril 2013, a déjà annoncé qu'il ne participerait pas à cette conférence se disant lassé de ce qu'il considère comme «mensonges» du président Maduro et de la «répression» policière contre la jeunesse, une des préoccupations des étudiants protestataires.La conférence «pour la paix» intervient au lendemain d'une nouvelle marche convoquée par des étudiants vénézuéliens et qui a faiblement mobilisé, ce qui dénote l'essoufflement du mouvement, lancé le 4 février à l'est de la capitale. Ainsi, la vie a commencé à reprendre petit à petit son cours normal mardi à Caracas où les commerces et administrations étaient ouverts, et seuls quelques rues demeuraient obstruées par les débris et poubelles posés par des grappes de jeunes masqués, selon des correspondants de presse. C'est sur les réseaux sociaux que les chefs de file du mouvement, avaient appelé leurs camarades à manifester dans le quartier de Mercedes, à l'est de la capitale.Le mouvement était initialement focalisé sur l'insécurité avant d'étendre ses revendications aux thèmes de la crise économique, des fréquentes pénuries de produits de première nécessité et de la «répression» policière. De plus, les étudiants protestataires réclament aussi la libération des personnes arrêtées en marge des violences, dont l'opposant radical Leopoldo Lopez, écroué depuis une semaine et accusé d'incitation à la violence. Le bilan officiel de ces trois semaines de troubles s'établit à 14 morts, dont au moins huit par balles, et 140 blessés. Face à «l'inquiétude» exprimée par Washington, M. Maduro a annoncé l'envoi rapide d'un ambassadeur aux Etats-Unis, alors que les deux pays n'ont plus d'ambassadeurs respectifs depuis 2010, mais seulement des chargés d'affaires. De leur côté, les Etats-Unis ont expulsé mardi trois diplomates vénézuéliens, en représailles au renvoi la semaine dernière par Caracas de trois agents consulaires américains accusés d'avoir apporté leur soutien aux manifestants antigouvernementaux. Les troubles qui secouent le Venezuela ont, par ailleurs, suscité l'inquiétude du Panama qui a invité les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Organisation des Etats américains (OEA) à se réunir pour discuter de la crise politique dans ce pays. Selon le ministère panaméen des Affaires étrangères, cette proposition «a pour but de permettre aux membres de l'OEA d'échanger leurs idées et d'aider le gouvernement et les factions de l'opposition vénézuéliens à résoudre leurs différends par le biais du dialogue, afin de mettre un terme aux manifestations violentes qui secouent le pays depuis trois semaines». Pour sa part, le président uruguayen José Mujica a proposé de s'entretenir avec le Venezuela «en temps voulu» pour mettre fin aux violences. «Il importe à l'heure actuelle que la population se calme et discute de ses problèmes», a-t-il souligné.


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