Algérie

Madrid conditionne le retour des coopérants espagnols à Tindouf par des «mesures de sécurité acceptables» Opération entrant dans le cadre de l'aide humanitaire à la population sahraouie



Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel García-Margallo, a écarté un retour dans l´immédiat des coopérants espagnols dans les camps de réfugiés de Tindouf d´où ils avaient été évacués en urgence par avion militaire le 28 juillet dernier. Pour justifier ce retour qu´il avait qualifié de «volontaire», le gouvernement Rajoy avait invoqué des menaces «imminentes de prise d´otage» de ressortissants occidentaux, notamment espagnols.
C´est sur cette décision, critiquée sévèrement par les associations de soutien à la cause sahraouie, lesquelles avaient procédé, début août, à l´envoi d´une mission de soutien au Front Polisario composée d´une trentaine de volontaires, que M. García-Margallo a été interpellé, jeudi, au cours de la session de contrôle de l´action de politique étrangère du gouvernement par le parlement. A la question de savoir quand le gouvernement compte-t-il autoriser le retour des coopérants chargés de distribuer l´aide espagnole aux réfugiés sahraouis, le ministre est resté vague sur la date.
«Dès que toutes les conditions de sécurité auront été réunies» sur le lieu d´hébergement (Rabouni), a-t-il répondu. Margallo devait ensuite énumérer une série de mesures pratiques pour assurer le séjour qui sera dans tous les cas «limité» dans le temps des équipes de volontaires dont le nombre sera également «réduit» : un mur d´enceinte du lieu d´hébergement sécurisé et éclairé de nuit, des moyens de communication pour donner l´information en temps réel en cas de menace de prise d´otage et escorte armée systématique des coopérants durant leurs déplacements à l´intérieur des camps de réfugiés.
«Si les conditions de sécurité acceptables sont réunies», les coopérants chargés de distribuer l´aide octroyée par l´Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID), organisme qui dépend du ministère des Affaires étrangères, pourront retourner sur place, a déclaré M. Margallo en reconnaissant que le Front Polisario a fait des efforts en ce sens.
Le ministre a dû préciser que le rapatriement des ressortissants espagnols n´avait aucun rapport avec la position de l´Espagne sur le Sahara occidental. «Nous n´avons pas changé notre position de fond» sur cette question, ni modifié notre aide humanitaire à la population sahraouie qui reste une «priorité» pour l´Espagne, a-t-il soutenu, avant de conclure sur les «contacts au niveau le plus élevé avec les autorités algériennes et le Front Polisario» depuis la date de rapatriement des 13 ressortissants espagnols.


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