Madoui revient, mais divise toujours

Après avoir mis fin à ses fonctions d'entraîneur en chef de l'équipe professionnelle dans les heures qui ont suivi l'amère élimination en quart de finale de la Coupe de la ligue, au stade Ahmed-Zabana, face au Widad de Tlemcen, la direction du Mouloudia d'Oran a "repêché" Kheireddine Madoui.Une première tentative de le réintégrer à son poste avait néanmoins échoué. Tentant de le contacter au téléphone tout au long de la matinée de lundi afin qu'il retrouve son poste et dirige la séance d'entraînement, prévue à 17h à Zabana, la direction oranaise s'est, ainsi, heurtée au refus dudit technicien de décrocher son téléphone. Ou plutôt de rappeler tous ceux qui ont tenté de le joindre, en vain, Madoui ayant activé le renvoi d'appels automatique. Ce n'est qu'en fin de journée que les deux parties ont pu se joindre et se (re)mettre d'accord sur la nécessité de poursuivre un bout de chemin ensemble, avec comme objectif principal une place sur le podium en fin de saison.
Après avoir séché celle du lundi, Kheireddine Madoui a, ainsi, dirigé la séance d'entraînement collective d'hier, toujours au stade Zabana, avec en perspective le derby de ce jeudi à Relizane, face au Rapid de Cherif El-Ouazzani. Ce départ-arrivée de l'entraîneur mouloudéen n'a, cependant, pas pour autant ravi tout le monde au club d'El-Hamri. Une bonne partie de l'opinion locale continue, en effet, de se montrer particulièrement pessimiste quant aux capacités de Madoui de mener le MCO à bon port. Ses choix concernant le onze titulaire, les changements effectués en cours de rencontre, ainsi que son management "humain" du vestiaire continuent, ainsi, de faire débat.
Sa grossière erreur en quart de finale de la Coupe de la ligue, lorsqu'il a consommé cinq changements alors qu'il était clair qu'il fallait temporiser vu que le duel entre les deux voisins allait durer au-delà des prolongations, a énormément écorné son image de marque. Au même titre que les attaquants qui ont raté l'immanquable, Kheireddine Madoui demeure, également, aux yeux d'une bonne partie du public oranais, comme responsable de cette élimination, qui constitue une énorme désillusion.

Rachid BELARBI