Madjène tire a boulets rouges sur Aït Djoudi : «Aït Djoudi nous a poignardé dans le dos, c'est une personne qui a plusieurs visages»

Le désormais ex-président du directoire de la JSK, Lakhdar Madjene, se trouvait à l'hôtel Les Trois roses à l'heure de la tenue de l'AGEX du conseil de surveillance. Il était comme par hasard concerné par une réunion du forum des chefs d'entreprise programmée dans ce même établissement où se sont déroulés les travaux de l'AGEX. A sa sortie de la réunion, Madjene avait appris qu'il a été procédé à la dissolution du directoire et du coup, il n'était pas le président. Interrogé par nos soins pour nous livrer son sentiment, Madjene a déclaré ceci : «Que voulez-vous que je vous dise, si ce n'est je suis triste. C'est malheureux d'en arriver là, parce que croyez-moi, je suis venu avec un projet sportif et de restructuration ambitieux pour la JSK.» Et d'ajouter : «Ce que je regrette le plus, c'est d'avoir ramené Aït Djoudi avec moi. J'avais confiance en lui, malheureusement ce n'est pas la bonne personne. C'est une personne qui a plusieurs visages, il savait bien où il voulait en arriver en déposant sa démission.»«C'est lui qui nous a poignardé dans le dos, pas le contraire»
Madjene est visiblement touché beaucoup plus par la «trahison» d'Aït Djoudi que par la dissolution du directoire à laquelle il s'attendait après que le conseil de surveillance ait rejeté en bloc la proposition de le remplacer : «Je ne vois pas pourquoi Aït Djoudi nous accuse de l'avoir poignardé dans le dos, je me pose vraiment la question qu'est-ce qu'on a fait sans lui pour penser de nous ça. Au contraire, aujourd'hui tout le monde constate que c'est lui qui nous a poignardé dans le dos et non le contraire.»
«L'histoire retiendra que c'est lui qui nous a empêchés de réaliser notre projet»
Et d'ajouter : «La dissolution du directoire n'est pas une fatalité, les hommes passent et la JSK reste, ce que l'histoire retiendra c'est que Aït Djoudi nous a empêchés de réaliser notre projet. Nous ne sommes pas venus à la JSK pour faire des affaires et tout le monde me connaît. Ce sont ces mêmes membres du conseil de surveillance qui m'ont invité à venir pour sauver le club et je me suis investi pleinement pour redorer le blason du club.»
«Ce n'est vraiment pas ce qui devait arriver»
Même avec la démission de l'ancien membre du directoire Azzedine Aït Djoudi, le président Madjene avait un brin d'espoir de poursuivre son chantier avec Zouaoui et renforcer le directoire par un autre élément. C'est justement la proposition qu'il a faite dans la matinée au conseil de surveillance : «Dissoudre le directoire n'était pas vraiment ce qui devait arriver cet après-midi. Je suis très déçu car on est venus avec sincérité pour sauver le club et lui redorer son blason. Maintenant puisqu'on a décidé de nous destituer, je rentre chez moi tranquillement avec le sentiment d'avoir essayé de restructurer un club en faillite.»
«C'est faux, je n'ai pas laissé de dettes, au contraire on a épongé une bonne partie»
Réagissant aux membres du conseil de surveillance qui ont expliqué la dissolution du directoire par le fait que les dettes s'accumulent et que Madjene ne fait qu'emprunter de l'argent de la banque sans parler des autres dettes avec les différents prestataires, hôtels, entre autres, Madjene précise : «C'est complètement faux ce qu'on raconte, je n'ai laissé aucune dette. Bien au contraire, j'ai hérité d'un club endetté à plus de trente milliards de dettes et aujourd'hui, le déficit est minime, environ cinq milliards de dettes qui ne seront pas difficiles à éponger.»
«Voilà pourquoi je n'ai pas encore injecté mon argent»
Et à l'autre reproche qu'on lui a faite de n'avoir pas injecté de l'argent depuis qu'il a été installé, Madjene répond : «Je n'ai pas encore injecté mon argent propre parce que nous attendions notre intégration dans le CA. Entre-temps, nous ne sommes pas restés les bras croisés, on a géré les affaires du club avec beaucoup de précision. On s'est investis pour récupérer l'argent de la JSK qui se trouvait à l'extérieur. C'est avec cet argent là qu'on a régularisé beaucoup de situation qui ont mis l'avenir du club en péril.»
«Je quitte avec un sentiment d'inachevé et je souhaite à la JSK de retrouver son lustre d'antan»
C'est plutôt un homme au coeur déchiré qui s'exprimait sur son départ du directoire. Madjene n'a pas manqué de rajouter : «Je quitte à mi-chemin et avec le sentiment d'inachevé. J'aurai aimé mettre en exécution mon projet, celui de tout le directoire. Nous l'avons présenté en public et même en réunion avec le conseil de surveillance. On est venus avec un projet ambitieux pour la JSK. C'est dommage de ne pas aller jusqu'à sa concrétisation, mais je souhaite à la JSK de retrouver son lustre d'antan.»
«Je suis un homme sage, je ne m'attaque pas aux personnes»
Pour clore son intervention, Madjene préfère quitter le club avec la manière la plus sage, celle avec laquelle il est venu il y a deux mois : «Je suis un gestionnaire et je gère des entreprises à Tizi. Je ne suis pas un affairiste, pour que les gens le sachent, si je suis venu à la JSK, ce n'est pas pour de l'argent, je ne m'attaquerai pas aux personnes, je préfère rentrer chez moi et m'occuper de mes projets et j'espère de tout coeur la réussite pour la JSK qui est notre symbole et club très cher.»