Algérie

Macron: «Votre avenir, ce n'est pas l'anti-France»



Le président français, Emmanuel Macron, a estimé vendredi à Alger qu'un match amical de football entre les équipes de France et d'Algérie «serait une bonne chose pour conjurer le passé» car «le sport doit réconcilier».«Je pense que ce serait une bonne chose pour conjurer le passé», a répondu le chef de l'Etat, interrogé par des journalistes sur l'opportunité d'une nouvelle rencontre entre les deux équipes, plus de 20 ans après le match amical du 6 octobre 2001 qui s'était terminé sur un envahissement du terrain du Stade de France par des supporters algériens à un quart d'heure de la fin. «On va en parler avec évidemment le président (Abdelmadjid Tebboune) et ses équipes, c'est pas à moi de me prononcer, et puis ça dépendra aussi du hasard des compétitions à venir, pour certaines, je nous le souhaite», a-t-il précisé, à l'issue d'une longue visite au cimetière européen de Saint-Eugène, dans la banlieue d'Alger, au deuxième jour de sa visite en Algérie.
«Je pense que le sport doit réconcilier, donc c'est pour ça que, demain à Oran, je serai avec nos sportifs en prévision des JO» de 2024 organisés à Paris, a-t-il ajouté.
«La culture, comme je l'évoquais hier dans la conférence de presse, et le sport, ce sont des terrains où nous devons être ensemble, alors parfois on peut s'affronter, mais on s'affronte amicalement», a insisté M. Macron.
Le président français, Emmanuel Macron, a, en outre, appelé Alger les jeunes Algériens et Africains à «ne pas se laisser embarquer» par «l'immense manipulation» de «réseaux» téléguidés «en sous-main» par des puissances étrangères qui présentent la France comme «l'ennemie» de leurs pays.
«Je veux dire simplement la jeunesse africaine: expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n'est pas l'anti-France», a déclaré M. Macron, interrogé par la presse sur «le désamour de la France» dans certains pays africains.
«Oui, la France est critiquée. Elle est critiquée pour le passé, (...) parce qu'on a laissé trop longtemps des malentendus s'installer, et aussi parce qu'il y a une immense manipulation», a-t-il ajouté.
«Soyons clairs: beaucoup des activistes de l'islam politique ont un ennemi: la France; beaucoup des réseaux qui sont poussés en sous-main, qui par la Turquie, qui par la Russie, qui par la Chine, ont un ennemi: la France», a-t-il poursuivi, en dénonçant l'»agenda d'influence, néo-colonial et impérialiste» de ces pays. «Il y a un ennemi, c'est la France. Ca met tout le monde d'accord, c'est trop facile», selon lui. «Cela a peut-être été le combat de vos grands-parents, de vos parents, mais, partout en Afrique, on vous raconte des cracks, des carabistouilles».
«Avançons», a-t-il ajouté, en reconnaissant que cela prenait «du temps pour rétablir la confiance». «Mais je le fais avec patience, engagement et affection pour le continent africain et pour l'Algérie».


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