Algérie

Macron veut un islam de France en paix avec la République



Le président français Emmanuel Macron a annoncé hier son intention de "libérer l'islam de France des influences étrangères", en mettant fin au système de formation des imams à l'étranger, en promouvant une labellisation des formations d'imams et en renforçant le contrôle sur les financements des cultes. Afin de construire "un islam qui puisse être en paix avec la République", il est d'abord nécessaire de "libérer l'islam en France des influences étrangères", a assuré M. Macron dans un discours aux Mureaux, une banlieue sensible en région parisienne. Pour renforcer le contrôle des financements des lieux de culte, il a affirmé qu'il entendait "inciter" les associations cultuelles musulmanes, qui sont majoritairement constituées sous le régime de l'association loi 1901 "à basculer" dans le régime de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat (fondement de la laïcité à la française) moins souple sur le plan des obligations comptables.En outre, pour les mosquées qui souhaitent rester sous le régime 1901, "nous allons répliquer (...) les contraintes qui existent dans le cadre la loi de 1905", a-t-il ajouté. "C'est la fin d'un système d'opacité." "Il ne s'agit pas d'interdire les financements" étrangers, "mais de les encadrer". M. Macron a par ailleurs rappelé une annonce faite en février : mettre fin d'ici quatre ans au système d'imams détachés, ces quelque 300 imams envoyés par la Turquie, le Maroc et l'Algérie dans les mosquées françaises, ainsi que les psalmodieurs envoyés pendant la période du Ramadhan. Pour que la France puisse pallier ce manque, le président français a affirmé avoir "convenu avec le Conseil français du culte musulman", principal interlocuteur des pouvoirs publics en France, "que d'ici à 6 mois au plus tard" ce dernier finalise un travail de "labellisation" de formation d'imams "dans notre pays".
Il s'agira pour le CFCM d'"assumer une responsabilité cultuelle", celle de "la certification des imams". M. Macron a aussi évoqué la rédaction d'"une charte, dont le non-respect entraînera la révocation des imams". Il a aussi assuré avoir "conduit un très gros travail avec l'Arabie Saoudite pour réglementer" le hadj. M. Macron a en outre annoncé la création d'un Institut scientifique d'islamologie et la création de "postes supplémentaires dans l'enseignement supérieur pour là aussi continuer le travail (...) en matière de recherche sur la civilisation musulmane, mais aussi sur le Maghreb, le bassin méditerranéen, l'Afrique".
R. I./Agences


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