Algérie

Macron ouvre la boîte de Pandore !



La décision prise par le chef d'Etat français de reconnaitre officiellement avoir instauré l'existence d'un «système» recourant à la «torture» pendant la guerre de libération nationale, en reconnaissant que le militant algérien Maurice Audin, disparu en juin 1957, est «mort sous la torture du fait du système institué alors en Algérie par la France», marque un tournant historique dans les relations algéro-française, en bute depuis des années à des tensions récurrentes en raison du litige historique qui oppose les deux pays.Après, donc, ce premier pas important, les observateurs sont nombreux à prédire de nouvelles mesures qui seront prises dans un proche avenir, pour un assainissement plus profond de ces relations, même s'il faut s'attendre à ce que des résistances internes, qui ont déjà commencé à se manifester, freinent cet élan émancipateur. Les historiens sont curieux de savoir si d'autres dossiers de militants indépendantistes disparus seront ouverts. Car, plusieurs cas restent à ce jour non élucidés. Des personnalités françaises ont estimé que le moment est venu pour «des actes forts sur cette période de l'histoire», comme Emmanuel Macron en avait promis.
Du côté algérien, les avis restent quelques peu sceptiques, même si ce premier geste d'Emmanuel Macron a été salué par de larges pans de la classe politique et de la société civile comme «un acte de bonne volonté» de la part de l'Etat français qui s'était toujours montré réfractaire à toute reconnaissance des crimes commis par l'armée colonial durant la période d'occupation de l'Algérie. Sceptiques, parce que tant que les Français évitent encore, au nom d'une certaine fierté nationale, de demander pardon au peuple algérien pour tout le mal qu'il a subi pendant les 132 ans d'occupation, il n'y aura pas de normalisation telle que souhaitée par les dirigeants des deux rives de la Méditerranée.
Emmanuel a promis d'ouvrir une partie des archives relatives à la période coloniale et de permettre enfin le rapatriement des ossements des résistants algériens de la révolte de Zaatchas, retenus dans le Musée de l'Homme de Paris, comme le réclame à tue-tête le gouvernement algérien depuis plus de deux ans. On verra s'il tiendra tous ses engagements, auquel cas, on pourra enfin espérer une réconciliation historique, dignes de celle signée entre la France et l'Allemagne.


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