Algérie

Macinissa s'impose sur le quai du Port à Marseille



Macinissa s'impose sur le quai du Port à Marseille
Il pourrait passer pour un Italien, un Corse, un Grec, un pied-noir... si ce n'est son accent marseillais pur cru, mais encore, et surtout, l'enseigne discrète de son établissement "Le Macinissa", bistrot situé en plein c'ur de Marseille, au 16 quai du Port, qui titille...Aux clients qu'il reconnaît comme Algériens, Ahmed Koudèche, affable, confie avec un sourire qui se veut fraternel : "Je suis kabyle de Tizi avec des attaches familiales à Blida où je me rends régulièrement." Parti à 16 ans, en 1968, avec des copains qui, eux, optent pour Paris, mais lui, il choisit de s'installer à Marseille "pour ne pas être trop dépaysé", avec pour toute fortune que son ambition de jeune de réussir sa vie. Après un an de scolarisation au lycée St-Exupéry, il s'engage corps et âme dans la vie active, ne rechignant pas à la besogne, et s'oriente vers les emplois de la restauration (plonge, service...) avant d'acquérir les compétences techniques de pizzaiolo. En 1989, riche d'une longue expérience dans la restauration, il s'établit enfin à son compte avec son épouse blidéenne d'origine kabyle à laquelle il est uni depuis l'âge de 21 ans. Six ans plus tard, il installe son enseigne parmi la cinquantaine de restaurants français alignés sur le quai du Port, "face à Alger". Depuis leur majorité et la fin de leurs études, ses trois garçons et l'une de ses filles secondent leurs parents dans l'établissement qui devient une affaire de famille où le client ' de diverses nationalités, attiré par une carte alléchante ' est roi. Au menu : cuisine française avec, essentiellement, des spécialités à base de produits frais de la mer dont l'incontournable bouillabaisse et la paella. Dans un cadre simple et convivial, l'accueil au Macinissa a la saveur de l'aïoli, le parfum fruité de l'huile d'olive, le soleil dans la voix. Et la courtoisie (comme l'humour) se partage des valeurs franco-algériennes avec des expressions fleurant bon la Provence et la ville des Roses. Ahmed Koudèche, ce self-made-man, polyglotte, qui a "vécu à 100 à l'heure", connaissant peu de répit, avoue, aujourd'hui à 61 ans, avoir réussi, précisant : "à la sueur de mon front."
S'il est enraciné à Marseille, sa ville d'accueil et celle de naissance de ses cinq enfants, son c'ur continue de battre pour son pays où il n'a pas manqué d'investir.
Il songe maintenant à "se poser", rentrer, un jour, définitivement au pays où il bouclera une vie bien remplie. Dans les yeux de ses enfants, luit la fierté de porter son nom.
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