Militant infatigable de la cause berbère, des libertés démocratiques et grand défenseur des droits de l’Homme, le regretté Saïd Boukhari aura eu droit, durant ces deux derniers jours, à un hommage très émouvant en Kabylie.
Décédé mercredi dernier à l’âge de 55 ans à l’hôpital de Tigzirt, à la suite d’une maladie incurable, le brave “Aâmi Saïd”, comme l’appellent familièrement et respectueusement tous ses amis pour sa gentillesse et son amour du prochain, notamment à Tigzirt, cette charmante ville côtière qui l’avait adoptée durant plusieurs décennies, en tant que professeur de sport au lycée Toumi, mais aussi à Tizi Ouzou, où sa dépouille mortelle avait été exposée jeudi matin à la maison de la culture Mouloud-Mammeri où une foule immense s’est inclinée à la mémoire de ce militant des causes justes alors que ses obsèques furent tout simplement émouvantes, hier, en son village natal de Bouarfa, dans la commune de Maâtkas.
Venus de toutes les localités de Kabylie et d’autres régions d’Algérie, ses nombreux amis et ses compagnons de lutte pour la démocratie, les libertés syndicales et le combat amazigh ont tous tenu à être présents pour lui rendre un ultime hommage à l’instar de Saïd Sadi, Djamel Zenati, Saïd Khellil, Arab Aknine, Saïd Chemakh, Khaled Boumedine, Mohand Ouamar Ousalem, Mouloud Lounaoussi, Mahfoud Boudarène, Chérif Melbouci, Hocine Haroun, Meziane Meriane, Arezki About, Ouahab Aït Menguellat, Karim Tabou, le chanteur Ouazib et bien d'autres figures du monde politique et culturel.
Les autorités locales et nationales ont tenu aussi à honorer la mémoire du défunt à l’image des deux ministres Abdelkader Bouazghi et Hadi Ould-Ali, du président du HCA, Si El-Hachemi Assad ainsi que du wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, accompagné de la directrice de la culture, du chef de sûreté de wilaya et de nombreux élus, toutes tendances politiques confondues.
Saïd Chemakh, un proche compagnon du défunt, a tenu à mettre en relief l’apport important de son ami dans l’avancée de la cause amazighe, et ce, en déclarant que “notre frère Saïd Boukhari, qui nous quitte cruellement à la fleur de l’âge, était l’un des principaux artisans de la marche historique du 25 janvier 1990 qui a eu un impact considérable sur la création du département de langue et de culture amazighes à l’université Mouloud-Mammeri, car c’était aussi un fin négociateur et un homme de consensus qui était souvent choisi par ses pairs pour mener les pourparlers avec les hautes autorités comme ce fut le cas lors du boycott scolaire de 1990”.
Photo: © M. Haouchine/Liberté
Rabah Achour
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Posté Le : 27/11/2017
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Rabah Achour
Source : liberte-algerie.com du samedi 25 novembre 2017