Algérie

« Ma visite en Algérie traduit les relations solides unissant nos deux pays »



« Ma visite en Algérie traduit les relations solides unissant nos deux pays »
La visite, hier, à Alger, du chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, à l'invitation du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est un exemple de cette ferme volonté des deux pays d'établir une collaboration sans nuages et de poser les fondements d'un véritable projet d'axe Alger-Tunis. C'est, d'ailleurs, dans le cadre de cette nouvelle dynamique que s'inscrit la visite du chef du gouvernement tunisien, fraîchement désigné à la tête de l'exécutif de son pays, qui s'est entretenu avec M. Sellal sur des questions concernant la coopération bilatérale et les voies et moyens de la renforcer dans divers domaines. Il est question, également, d'aborder les questions régionales et internationales d'intérêt commun. M. Jomaâ se rendra, aujourd'hui, au sanctuaire du Martyr où il déposera une gerbe de fleurs et se recueillera à la mémoire des martyrs de la Révolution, avant de visiter le complexe de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba. Le chef du gouvernement tunisien aura, par la suite, une seconde série d'entretiens avec M. Sellal avant de prendre part à un déjeuner officiel. A la veille de sa visite, le chef du gouvernement tunisien s'est félicité du soutien continu de l'Algérie à la Tunisie sur tous les plans. Il a précisé, dans une déclaration à l'APS, avoir choisi cette destination pour sa première visite à l'étranger, compte tenu des relations bilatérales « solides » et de « la position privilégiée qu'occupe l'Algérie ». « Plus que des relations de voisinage, les liens entre les deux pays sont basés sur une histoire et un destin communs », a-t-il fait observer. M. Jomaâ est revenu sur les préparatifs du 56e anniversaire des évènements de Sakiet Sidi-Youcef où le sang des peuples algérien et tunisien s'est mêlé, ce qui, a-t-il dit, confère un « sens plus fort » à sa visite en Algérie.Coopération accrue dans le domaine sécuritaireA la lumière des évolutions internes vécues par la Tunisie et du contexte régional prévalant dans la région du Sahel, la nécessité d'une coopération accrue dans le domaine sécuritaire et de la lutte antiterroriste s'est imposée aux deux pays. « La sécurité des deux pays est étroitement liée à une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la grande criminalité », avait déclaré, le 29 décembre dernier, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'occasion d'une brève escale en Tunisie en provenance de Libye au cours de laquelle il avait été reçu par l'ex-chef du gouvernement tunisien, Ali Laarayedh. Mehdi Jomaâ a salué la coordination sécuritaire « judicieuse » entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme et la contrebande. Dans sa lutte contre les poches de terrorisme qui menacent la stabilité de son territoire, la Tunisie n'a eu de cesse de consulter l'Algérie en matière de lutte contre ce phénomène transfrontalier, l'expertise algérienne en la matière étant avérée et sollicitée à l'échelle internationale. Cette visite intervient dans un moment où la Tunisie vit une étape charnière de sa vie politique avec l'adoption du nouveau texte fondamental du pays. Tout au long des péripéties qu'a connues la Tunisie depuis la révolution du 14 janvier 2011, l'Algérie a toujours appuyé les efforts de son voisin de l'Est en perspective d'une transition démocratique réussie. Lors de sa visite en décembre 2013 à Paris, à l'occasion du sommet de l'Elysée sur l'Afrique, le Premier ministre, Adelmalek Sellal, avait indiqué que « l'Algérie était ouverte à toute solution en Tunisie », tout en refusant de « s'ingérer dans les affaires internes à la Tunisie ». Une position « appréciée » par ses homologues tunisiens, alors que les visites effectuées de part et d'autre par les officiels algériens et tunisiens ont permis à Tunis de prendre conseil auprès d'Alger, s'agissant de sa transition politique post-révolutionnaire. C'est le cas notamment lors de la visite de deux jours effectuée à Alger en février 2012 par le président tunisien, Moncef Marzouki, au cours de laquelle il s'était entretenu avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et avec de hauts responsables algériens. A l'occasion de la commémoration du 1er anniversaire de la révolution tunisienne, le 14 janvier 2012, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a pris part, à Tunis, aux festivités et a mis à profit cette visite pour le « raffermissement » des relations « exceptionnelles » entre les deux pays.Booster les relations économiquesLes relations économiques liant les deux pays sont également appelées à se densifier. Le chef du gouvernement tunisien, qui s'est félicité de la coopération entre les deux pays dans les domaines du commerce et du tourisme, a souligné la grande importance que revêt le programme de développement des régions frontalières communes. Le 8 février prochain, devra se tenir à Tunis la 19e session de la grande commission mixte algéro-tunisienne, coïncidant avec la célébration du 56e anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youssef. L'accord commercial préférentiel entre l'Algérie et la Tunisie, devant entrer en vigueur au début de l'année 2014, le projet relatif au développement des zones frontalières ainsi que les résultats de la commission mixte chargée des affaires consulaires, sociales et immobilières, réunie la semaine dernière, sont également à l'ordre du jour en prévision de la prochaine session de la grande commission mixte algéro-tunisienne. La 18e session, qui s'était tenue en décembre 2010 à Alger avait été sanctionnée par la signature de douze accords et programmes de coopération dans divers domaines. Les deux pays ont procédé aussi à la signature d'un mémorandum d'entente dans le domaine de la recherche agronomique.




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