Algérie

Ma mère, histoire d’une immigration de Farida Hamak (Récit) - Éditions Inas-Zelligue, Alger, 2004



Ma mère, histoire d’une immigration  de Farida Hamak (Récit) - Éditions Inas-Zelligue, Alger, 2004
Douce maman en photos

Partant du concept naïf que la photographie représente toujours la vérité, elle devient un témoin et un support accompagnateur pour les textes. C’est ainsi que Farida Hamak a choisi l’écriture par la lumière (la photographie) comme support pour son ouvrage Ma mère, histoire d’une imlmigration, non un élément accompagnateur.
“J’ai voulu écrire en images une mémoire des origines. Dans notre famille, parler de soi, se donner à voir, n’est pas coutumier. Là où la parole se tait, mes images ont choisi de parler”, dit-elle. Farida Hamak a commencé à photographier sa mère depuis l’été 1977 après une longue rupture. “Ces photos m’ont permis de revisiter les lieux de mon enfance depuis ce jour de 1956, où nous avons quitté l’Algérie pour la France. Cette même année, durant laquelle j’ai initié ce travail autour de ma mère, est également celle où j’ai découvert l’Algérie, sublime et meurtrie, à travers mon appareil photo”, peut-on lire dans sans livre. Cependant, elle a voulu faire de ses photographies familiales et de ses textes intimes un pont de réconciliation entre une époque disparue et des témoignages de fait.
à travers ces images, l’auteur retrace l’évolution et le combat de sa mère, l’intégration dans la société française, jusqu’à l’éclosion de la troisième génération.
Elle raconte également l’éclatement de sa famille et l’influence des deux cultures française et algérienne. Par ailleurs, dans la pratique professionnelle, la photographe montre une remarquable intelligence pour captiver le lecteur ; celle-ci réside dans l’authenticité et la fraîcheur des photos qui ne manquent ni de savoir-faire ni d’humour et qui nous parlent d’un temps révolu.
Au-delà de la nostalgie qui est un recours premier et évident, son intérêt tient peut-être davantage à une volonté de comprendre et de transmettre à des générations de Hamek l’histoire d’une époque qu’au plaisir de la contempler à distance, alors qu’elle n’existe plus.
Outre ce sourire qu’elles enclenchent en nous, ces photos nous intéressent parce qu’elles sont profondément partagées avec toutes les femmes émigrées algériennes qui ont vécu le déracinement.
Avec son audace, Zehira, la mère de Farida, est arrivée à s’adapter à une culture qui n’est pas la sienne sans occulter ses traditions et les a transmises à des générations de femmes émigrées.
Avec un regard d’admiration, Farida rend hommage au courage et à la dignité de sa mère et à toutes les femmes algériennes.
“J’ai photographié les conflits, Beyrouth, la souffrance… Pourtant, rien ne m’a semblé plus difficile que ce travail sur ma famille. Bien qu’il m’ait donné du bonheur.”


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