Sous le titre de Ma guerre d'Algérie. Au c'ur des maquis de Kabylie (1954-1962), Abdelhafidh Yaha se réapproprie la Révolution et l'Indépendance confisquées après la conférence de Tripoli dans son livre-témoignage, un premier jet qui sera suivi par un autre livre dans la même veine. Il raconte sa vie de militant dont le combat lui a fait oublier jeunesse, adolescence et joie.
Dans ce volume, il détaille son parcours de militant et d'homme de terrain dans les maquis de la Wilaya III, sa trajectoire politique, la vie de l'ALN, du FLN, avec les noms des responsables mais surtout des personnages que l'histoire officielle a occultés.
Témoin direct de cette séquence historique, il relate également les péripéties de la résistance intérieure, les dissensions au sein du GPRA, jusqu'au fameux congrès de Tripoli qui écartera définitivement le front interne. Le clan Ben Bella-Boumediene gagne et prend le pouvoir.
Et Yaha de reprendre le chemin du maquis après avoir créé le FFS. Période connue sous le nom de rébellion du FFS. Ce sera encore une fois Abdelhafidh Yaha qui sera l'émissaire dans les négociations avec Ben Bella et avec ceux qui l'ont déposé en 1965. À la fin de cette année, il opte pour l'exil sans pour autant abandonner son combat. Il rentre en Algérie en 1989, année de l'ouverture politique, mais n'affichera aucune adhésion à un quelconque parti politique.
Outre les détails sur des évènements précis, des rencontres, l'organisation, les responsables, qu'il délivre, le livre est truffé d'exemples, d'actions et de personnes qui ont marqué cette partie de l'histoire dans la région.
Des hommes et des évènements que l'histoire officielle n'a pas retenus. D'où le titre du livre, Ma guerre d'Algérie, qui se veut à la fois comme un acte de réappropriation de l'histoire de la guerre de Libération, mais aussi une volonté de donner une autre version d'un pan de cette même histoire.
Le livre est organisé en chapitre selon l'ordre chronologique retraçant des épisodes de sa vie militante et engagée dans le combat. Une jeunesse sans joie, la terreur, la fureur, l'angoisse et à peine un instant de joie : l'Indépendance qui ne dura pas longtemps. Les souvenirs sont recueillis par le journaliste Hamid Arab et édité par les éditions Riveneuve, en France.
D. B.
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Posté Le : 16/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com