Algérie

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On peut tout reprocher à Mohammed VI sauf son sens de la communication. En proposant un 'Maghreb nouveau', le roi du Maroc s'inscrit dans l'ère du temps du changement. Reste que sa proposition se heurte à de nombreux obstacles dont le premier est la crédibilité du Maroc.
On efface tout et on recommence. À chaque discours du trône ou speech pour célébrer la sinistre 'marche verte', les rois du Maroc nous sortent le refrain de la construction maghrébine. Des mains tendues, il y en a eu. Tellement, qu'on a pris l'habitude à Alger de ces promesses sans lendemains et de poncifs manquant de sincérité. Car que ce soit Hassan II ou Mohammed VI, ces propositions souffrent d'un manque cruel de clarté et de l'absence de concret.
Mohammed VI, qui n'a rien sur la table pour faire avancer l'idée maghrébine, profite d'une conjoncture internationale et régionale qui semble regonfler les voiles de Rabat. Entre l'enlisement de la mission Ross pour le Sahara occidental, les 'réformettes' intérieures qui ont été applaudies avec célérité par l'Occident et la dernière prise d'otages qui vise à affaiblir le Polisario, Mohammed VI sent que le moment est opportun pour avancer ses pions et paraître comme le déclencheur d'un nouveau processus de réconciliation maghrébine.
Mais à examiner de plus près son discours, Mohammed VI'ne se départit pas pour autant de sa morgue habituelle pour asséner des contre-vérités inacceptables pour le bon sens. Cette fois-ci, il s'attaque à la population sahraouie réfugiée à Tindouf et, comble de l'absurde, évoque leurs conditions qu'il juge comme des 'pires formes de privation, de répression, d'humiliation'.
Pour l'auteur du massacre de Gdem-Izik, l'ordonnateur de la répression à huis clos à Al-Ayoune et de l'emprisonnement des cadres du Polisario dans les geôles marocaines, cette profession de foi prête à sourire.
Mais le plus déterminant dans ce discours est cette éternelle fuite en avant marocaine surtout à la veille d'échéances politiques intérieures. Les prochaines élections législatives vont certainement révéler l'exacte nature du paysage politique marocain. C'est-à-dire un Mohammed VI déconnecté du réel et fortement menacé, dans son autorité et son pouvoir, par une lame de fond islamiste qui risque d'emporter le Makhzen. Et si le processus est transparent, le trône de Sa Majesté risque d'être sacrément secoué. Et dissimuler cela par de v'ux maghrébins pieux ou des attaques indignes contre un peuple qui ne demande que la justice internationale est un exercice de forme et de' com.
M. B.
Slimani 08-11-2011 19:05
Khaldi 08-11-2011 18:53
Moroccan Style 08-11-2011 17:45
Envahisseur 08-11-2011 15:06
Abdelkader Dos 08-11-2011 14:20
mohammed 08-11-2011 11:36
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