M. Soltani : « Le parti s'est déjà prononcé pour la révision de la Constitution » MSP

L'ultime session du conseil consultatif du MSP s'est tenue, hier, sous la présidence d'Aboudjerra Soltani et ce, à vingt jours du cinquième congrès de cette formation, prévu le 1er mai prochain. M. Soltani ayant déjà fait savoir qu'il n'était pas intéressé par le poste de futur président du mouvement, a fait une intervention dans laquelle il a résumé, en quelques points, un parcours de cinq ans d'exercice, qui était selon lui, « loin d'être une sinécure ». M. Soltani a cité, à titre d'exemple, la décision du MSP de rompre avec l'alliance présidentielle et de renoncer à des postes ministériels au sein du gouvernement. Ce qui relevait de « l'impossible » pour certains, dira-t-il, avant d'affirmer que le MSP a prouvé par là « qu'il n'était pas intéressé par les postes mais par les principes ». « Je ne ferai pas mes adieux, parce que mon chemin se poursuivra », lâche-t-il, avant d'évoquer un sujet d'actualité, à savoir la révision constitutionnelle. M. Soltani a rappelé que son parti avait plaidé, dès l'annonce des réformes politiques, pour la révision constitutionnelle et ce, avant toute autre loi. « Aujourd'hui, signale-t-il, une certaine tendance veut renverser la pyramide et appelle à un amendement de la loi fondamentale du pays ». Par ailleurs, Soltani a réclamé, encore une fois, le document renfermant les propositions des partis politiques et de toutes les sensibilités auditionnées par la commission de Bensalah sur les réformes politiques, dont la révision constitutionnelle. Il se dit convaincu que la majorité des formations politiques est pour la mise en place d'un régime parlementaire. Le MSP ne souhaite pas « une Constitution de transit, fondée sur des interventions ou des dérogations ». Au sujet de la corruption, M. Soltani a estimé que la presse doit être érigée en deuxième pouvoir et non en quatrième pouvoir. De façon à dénoncer ce phénomène « qui prend des proportions alarmantes ».