Algérie - Revue de Presse

M'Sila sans eau depuis une semaine : Haro sur les citernes



Les citoyens de plusieurs quartiers de M'sila, pour faire face en cette période de canicule au manque d'eau potable, se retrouvent contraints de s'approvisionner auprès des revendeurs d'eau qu'ils payent à pas moins de 600 DA. Le président de l'Association des lots, M. Abdallah, dira : « Cela fait plus d'une semaine que l'ADE nous invoque la panne des pompes au niveau du champ de Mezrir et remarque qu'aucune intervention ne semble être opérée pour mettre un terme à cette situation de pénurie, et nous continuons à nous approvisionner en eau par citerne, chose inadmissible dans une région où on n'en finit pas de chanter que l'eau est disponible à gogo ». Les citoyens n'en finissent pas de s'enquérir à longueur de journée au niveau de l'unité Les Forestiers, sur cette pénurie qui s'étale indéfiniment dans le temps. Mais en réalité, cette pénurie n'est pas seulement due à la panne des pompes, comme cela a été expliqué aux citoyens, mais à la rupture de la conduite principale qui alimente la ville à partir du champ de Mezrir. Le plus grave ce n'est pas tant la rupture de la conduite, mais le risque de contamination de l'eau potable par les eaux usées déversées dans l'oued Ksob, dans lesquelles baigne cette conduite principale. En effet, au niveau du gué de l'oued Ksob, derrière la station de pompage de Sonatrach (SP3), dans pas moins de trois endroits, la conduite principale était trouée, vraisemblablement par l'usure et l'eau en sortait, et se mélangeant ainsi tôt avec les eaux usées.Parmi les points d'usure, il y avait un sur la conduite principale qui passait au milieu du gué, où la perforation donnait l'impression d'être assez importante. On avait essayé de colmater en usant de moyens grossiers et sommaires pour atténuer la fuite d'eau. Peine perdue, la force était telle que l'eau continuait à s'échapper de la conduite pour venir se diluer dans les eaux usées se trouvant en abondance dans cette partie de l'oued et submerger avec ces eaux hétéroclites la conduite principale qui alimente la moitié de la ville. A ce jour, les travaux de réparation ou de renouvellement de cette conduite n'ont pas connu sérieusement un début d'exécution, et on a l'impression que devant la gravité de la situation, l'entreprise ADE n'appréhende vraisemblablement pas les risques de contamination qu'encourt la population. En attendant que l'ADE s'attelle à aplanir ce problème de la conduite principale, les citoyens continueront à s'approvisionner en eau en achetant des citernes, priant Dieu que l'eau émanant de Mezrir ne se contamine pas et qu'elle soit protégée contre le mauvais sort.


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