Algérie

M'sila: La guerre contre les MTH



Les multiples réunions et rencontres qui se sont succédé durant les 3 semaines organisées et présidées en alternance par le wali, le SG de la wilaya, la DSP et le président de l'APW de M'sila, à l'occasion du conseil exécutif de wilaya, élargies aux chefs de daïra et élus locaux, ou encore dans le cadre des activités de la commission de wilaya chargée de l'application et le suivi du programme de lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH) ou à travers les animaux (Zoonoses), ont permis de révéler qu'aucun cas de MTH n'a été enregistré depuis le début de l'année en cours. Par contre, l'on signale que malgré une baisse sensible, la situation épidémiologique qui prévaut au niveau du territoire de la wilaya est particulièrement dominée par les zoonoses, notamment la leishmaniose cutanée qui constitue un problème majeur de santé publique par l'ampleur des cas enregistrés au fil des années. En effet, cette maladie infectieuse, du nom de Leishman, un biologiste anglais, transmise le plus souvent par un parasite du genre leishmania qui est à l'origine de plusieurs lésions, souvent invalidantes et cutanée, appelée aussi le bouton de l'Orient ou le clou de Biskra (Habett-Biskra), vient en tête des pathologies dans une dizaine de wilaya du pays, pour ne citer que Batna, Biskra et M'sila. Au niveau de cette dernière, elle a fait son apparition en 1981, où les premiers cas furent enregistrés dans le sud-est de la capitale du Hodna, avec un nombre de 4.131 personnes atteintes confirmées en 1982. Le nombre de cas avait diminué avec notamment l'aspersion au DDT, depuis 1983 et traduite par une diminution de 4.120 cas durant les années 1983/84.

L'aspersion d'insecticides effectuée dans le cadre de la lutte anti-acridienne, durant l'année 1988, a également fait diminuer 296 cas, s'étalant de l'année 87 à 89. Paradoxalement à cela, et malgré la mise en oeuvre des actions de lutte chimique, le pic a été signalé en l'an 2005, où l'on a dénombré 4.695 personnes atteintes par cette piqûre infectante d'insectes-vecteurs, dénommés «Phlébotomes» des petits moucherons de couleur jaune paille, qui apparaissent pendant la saison estivale. C'est dire que l'élimination de ces derniers par les produits chimiques ne suffit pas sans l'élimination des rongeurs sauvages tels les rats de sable, des champs, les gerboises, les chiens et autres canidés ainsi que le traitement larvicide ou par fumigation en temps opportun, à travers le drainage et l'évacuation des eaux usées et dormantes le débroussage de vergers, le colmatage des fissures de murs et l'élimination des ordures, déchets ménagers et hospitaliers ainsi que l'utilisation de moustiquaires à mailles très fines imprégnées d'insecticides. Les estimations des responsables de la santé, notamment ceux de la prévention, font état de l'affection de 1.079 personnes durant les 4 mois de 2009, dont 221 à M'sila, 152 à Bou-Saada, 144 à Hammam Dalaâ, 127 à Sidi Aïssa et 118 à Ouled Derradj. Seule, la daïra de Djebel Messaad qui n'a enregistré aucun cas parmi les 15 daïras relevant de la wilaya de M'sila. Ce chiffre, jugé par les professionnels et spécialistes de la santé, est insignifiant, par rapport aux années précédentes et confirment la fiabilité, du fait qu'ils proviennent des 6 établissements publics de santé de proximité de la wilaya de M'sila en passant par l'annexe de l'Institut Pasteur.

Malgré l'amélioration constatée en matière de lutte contre les leishmanioses, le wali, par le biais du SG de la wilaya, a relevé certaines insuffisances, notamment liées à l'hygiène et à la dégradation de l'environnement ayant pour cause les dernières précipitations qui ont duré plus de 6 mois. Pour ce faire, le premier responsable de l'exécutif de wilaya, lors d'une récente réunion à laquelle ont assisté les responsables concernés, prône pour une politique cohérente de prévention et de lutte en passant par le dépistage et la sensibilisation. De son côté, le directeur de l'Hydraulique, confronté aux pressions démographiques et urbanistiques, a instruit son personnel technique d'assurer un approvisionnement en eau potable en quantité et en qualité, étant donné que les potentialités hydriques sont favorables pour porter la dotation domestique par habitant et par jour de 180 litres à 200 litres. Il a, en même temps, exigé des opérateurs chargés des travaux de réalisation des ouvrages et équipements hydrauliques de renforcer leurs potentiels humains et matériel, afin de respecter les délai d'exécution et de la qualité des travaux. S'agissant de la saison estivale, la DHW a mis en oeuvre d'autres dispositifs de prévention en chargeant l'ADE et les APC d'installer les équipements de javellisation de l'eau potable, d'assurer en permanence le contrôle de l'eau destinée à la consommation ainsi que le contrôle des puits, forages, sources d'eau, réservoirs, bassins et autres. Ceci, afin d'éviter la pénétration de tout corps étranger qui pourrait nuire à la santé du citoyen.




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