M'sila Kalaâ des Beni-Hammad : c'est la fête du printemps

Visite - Plusieurs milliers de personnes affluent, depuis samedi dernier, au site de la Kalaâ des Beni-Hammad, dans la commune de Maâdhid.
Elles viennent assister aux manifestations du printemps touristique et culturel organisé annuellement sur ce site archéologique pour une durée de deux jours.
Le président de l'association pour le tourisme et l'archéologie, Mohamed Dahmani, un des organisateurs de cet événement, a indiqué que les visiteurs viennent de la commune de Maâdhid mais aussi des communes voisines de M'sila et d'Ouled Derradj.
Le printemps touristique a été mis à profit pour organiser les éliminatoires de wilaya pour la Coupe d'Algérie de football interquartiers qui ont mis en lice, dans une belle ambiance, une cinquantaine d'équipes venues de toute la wilaya.
Le Centre culturel de Bechara a abrité, pour cette occasion, un séminaire sur l'histoire de la Kalaâ des Beni-Hammad et la place des sites archéologiques dans la promotion du tourisme.
Des chercheurs de l'université d'Alger et de M'sila ont animé les travaux de cette rencontre qui a permis de «revisiter» cette forteresse située à plus de 1 000 mètres d'altitude sur le versant sud du djebel Maâdhid, à la limite nord des plaines du Hodna. La citadelle est entourée au nord par le djebel Takerboust qui culmine à 1 458 mètres, à l'ouest par le mont Gorayn (1 190 mètres), à l'est par la vallée de l'oued Fredj dont les gorges constituent un rempart naturel.
Une conférence sur la «communication touristique» réunissant des journalistes et des enseignants du département de la communication de l'université de M'sila, ainsi que des expositions dédiées à l'artisanat et aux métiers traditionnels, dont la célèbre tapisserie de Maâdhid, sont également organisées dans le cadre de cette 5e édition du printemps de la Kalaâ des Beni-Hammad.A cette occasion, des groupes d'écoliers ont été conviés à une visite guidée sur le site de cette Kalaâ fondée en l'an 1007 par Hammad Ben Belkine Ben Ziri Essanhadji, qui obtient de son suzerain Badis, prince ziride d'Ifriqiya, l'autorisation d'édifier une ville et d'en faire sa capitale. Il y engage durant deux ans de grands projets de construction. La position de la nouvelle citadelle présente des avantages stratégiques. Hammad s'empresse de la fortifier et, selon Ibn Khaldoun, de la peupler avec les habitants de M'sila et de Hamza (Bouira).
Pour rappel, la Kalaâ est classée patrimoine universel par l'Unesco depuis 1980.