Dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la revue mythique “M’quidech”, l’auteur Lazhari Labter vient de publier aux éditions Barzakh, cet ouvrage qui se veut “avant tout une œuvre de vulgarisation, destinée à tous les fans de la BD et tous les bédéistes professionnels, pour qui le 9e art doit s’imposer de nouveau en Algérie”.
La première revue de bande dessinée algérienne célèbre cette année son cinquantième anniversaire. Et 50 ans ça se fête ! À cette occasion, l’auteur, journaliste et poète Lazhari Labter rend un bel hommage à toute l’équipe d’“adultes restés enfants” à travers l’ouvrage M’quidech. 1969-2019, une revue, une équipe, une école.
Paru aux éditions Barzakh, ce livre est composé de quatre chapitres “Un rêve, une revue”, “Une équipe, une équipée”, “Une école, des échos” et d’un bonus de trente-et-une couvertures de la fanzine ainsi qu’un numéro historique complet. Pour Boukhalfa Amazit, ayant rejoint la revue en 1970 (soit une année après sa création), considère M’quidech comme “une formidable école pour tous les créateurs de BD”. Il a indiqué à ce propos dans la préface : “J’écris à la demande de mon ami et confrère Lazhari Labter, qui célèbre d’une façon éclatante, par la publication de ce livre, le cinquantième anniversaire de ce héros des contes et légendes de chez nous.” “Car il y a un demi-siècle, quelques aventuriers du pinceau et de l’encre de Chine qu’on appellera plus tard des bédéistes avaient pris en main les rênes de son hasard.” Pour sa part, dans l’avant-propos, Lazhari Labter regrette : “Si la revue n’avait pas été brutalement stoppée en plein essor en 1974, après le 31e numéro, nous aurions célébré sa 50e année d’existence. Hélas, une politique d’arabisation démagogique et irréfléchie, dans les médias et dans le secteur de la culture, menée par le zélé ‘oulémiste’ conservateur Ahmed Taleb Ibrahimi, ministre de l’Information et de la Culture de Boumediene de 1970 à 1977, en a décidé autrement.” À cet effet, cette “belle” aventure, “unique” dans les pays arabes et africains, a “été brisée dans son envol, après cinq ans de parution régulière à raison de deux numéros par mois, en dépit de difficultés de toutes sortes”. Dans son texte, l’auteur est revenu, entre autres, sur la genèse de cette BD culte, qui reste à nos jours “le fait marquant de l’histoire du 9e art algérien”. À ce sujet, il relève que depuis la tenue de la 2e édition du Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), pas moins d’une “vingtaine de revues, journaux et magazines, pour adultes ou enfants, ont vu le jour (…)”. Tout en indiquant : “Aucune de ces publications n’a réussi à durer dans le temps comme M’quidech. Et pourtant, certaines de ces revues de bande dessinée n’ont manqué ni de volonté, ni de talent, ni de qualité, ni de moyens. À l’exception de Laabstore (éditions Z-Link, ndlr) qui tient la route depuis son lancement et paraît régulièrement.” Concernant la publication de cet ouvrage, Lazhari Labter souligne qu’il n’a “la prétention d’être ni un travail d’historien ni une étude de chercheur universitaire. Il se veut avant tout œuvre de vulgarisation, de sauvegarde d’une mémoire et d’un patrimoine, destinée à tous les fans de la BD et d’encouragement à tous les bédéistes professionnels, pour qui le 9e art doit s’imposer de nouveau en Algérie comme un art majeur”. Pari tenu par l’auteur, qui a réussi à travers les 248 pages à faire revivre toute l’équipe, notamment Abderrahmane Madaoui, Mahfoud Aidar, Slim, Ahmed Haroun, Mohamed Mazari… et leurs personnages incontournables tels que “Richa”, “Bouzid”, “Sindbad” ou encore “Kouider”. “M’quidech. 1969-2019, une revue, une équipe, une école”, est un livre qui ne se raconte pas mais qui se vit, à travers les planches, illustrations et entretiens de ces pionniers de la BD algérienne. Un beau cadeau de fin d’année, à offrir sans modération…aux professionnels ou simple amoureux du 9e art.
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Posté Le : 17/12/2019
Posté par : litteraturealgerie
Source : Liberte-algerie.com