Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé lundi à New York que l'Algérie "poursuit avec confiance son programme de réformes pour enraciner la démocratie", tout en soutenant que l'exercice des libertés politiques est favorisé par la redistribution équitable des richesses.
Le chef de la diplomatie algérienne a fait cette déclaration lors de la réunion de haut niveau sur l'Etat de droit organisée par l'Assemblée générale de l'ONU.
Dans son allocution au cours de laquelle il a développé la perception de l'Algérie vis-à-vis de l'Etat de droit, M. Medelci a souligné que "l'Algérie, encouragée par les acquis de la politique de réconciliation nationale, poursuit avec confiance son programme de réformes pour enraciner la démocratie, la promotion des droits fondamentaux, y compris la participation de la femme à la prise de décision".
Il a également affirmé que "l'exercice des libertés politiques en Algérie est favorisé par la redistribution équitable des richesses et que la protection de la démocratie est aussi assurée par l'aide de l'Etat aux citoyens en difficulté".
Abordant le thème de l'Etat de droit au niveau international, le ministre a indiqué que "l'Algérie est prête à apporter sa contribution à cette communauté de destin, enrichie de la diversité des réalités nationales, qui consacre l'égalité des grands comme des petits, à participer aux délibérations internationales".
M. Medelci a soutenu que l'amélioration de l'Etat de droit est "une exigence sans laquelle l'impunité, l'injustice, la politique des deux poids et deux mesures continueront d'éroder l'autorité morale du système multilatéral et du droit international".
Dans cette perspective, a-t-il poursuivi, l'Assemblée générale de l'ONU doit se réapproprier ses prérogatives et le Conseil de sécurité se démocratiser.
A ce propos, le ministre a souligné que l'Algérie déplore l'absence de règlement aux problèmes palestinien et du Sahara occidental, tout en relevant que ce manquement pose avec acuité la question d'application du droit à l'autodétermination. Dans son intervention, M. Medelci n'a pas manqué de relever que "l'Etat de droit ne peut s'accommoder de manifestations haineuses et xénophobes qu'incarne, notamment, l'islamophobie".
"Dès lors, comment accepter que la liberté d'expression, qui nous est chère à tous, soit érigée en une fin en soi, au nom de laquelle des actes diffamatoires sont autorisés contre les religions dont l'islam", s'est-il interrogé.
Dans ce sens, il a souligné que l'Algérie propose la mise en place d'un mécanisme, sous l'égide de l'ONU, pour examiner les voies et moyens visant à mettre fin à ces dérives.
Sur un autre plan, le chef de la diplomatie algérienne a relevé que des solutions urgentes et efficaces sont requises pour faire face aux nouvelles menaces transnationales.
Sur ce point, il a signalé que l'Algérie £uvre de concert avec les pays du Sahel à renforcer l'état de droit, la sécurité et la paix dans la région.
A cet égard, a-t-il ajouté, "une coopération régionale a été enclenchée pour combattre le sous-développement, la corruption, les groupes terroristes et leurs interconnexions avec les réseaux du crime organisé".
Il est à rappeler qu'au cours de cette réunion de haut niveau à laquelle ont pris part près de 80 délégations, dont de nombreux chefs d'Etat ou de gouvernement, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté par consensus une Déclaration sur l'état de droit aux niveaux national et international. (APS)
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Posté Le : 25/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz