Algérie

M. Laksaci explique aux banquiers le nouveau dispositif : Renforcement de la sécurité des systèmes de paiement



M. Laksaci explique aux banquiers le nouveau dispositif : Renforcement de la sécurité des systèmes de paiement
Photo : Makine F. Le gouverneur de la Banque d'Algérie a réuni hier les directeurs des banques et établissements financiers. L'objectif de M. Laksaci est de discuter des nouvelles règles d'encadrement juridique du système financier et faire du coup un exposé de la conjoncture économique et financière du pays, lors de ce premier semestre 2010. M. Laksaci n'a rien dit de plus qu'il ne l'a fait lors de son passage devant l'APN, il y a une dizaine de jours. Le gouverneur a tenu d'abord à  rappeler à  la communauté bancaire  que la nouvelle loi  vise à  «intensifier l'échange d'informations afin d'assurer la stabilité de notre système financier  et de détecter toute menace». Elle donne à  la Banque d'Algérie de «larges prérogatives pour un meilleur suivi des banques». Elle vise, une «détection précoce de toute vulnérabilité et renforce la sécurité des systèmes de paiements».Dans le cadre de l'amélioration du dispositif, la Banque  d'Algérie a, par ailleurs,  l'intention d'instaurer «des règles de gestion des liquidités avant la fin de l'année», a déclaré M. Laksaci qui souligne également «un élargissement des prérogatives» du Conseil de la Monnaie et du crédit  pour «les produits d'épargne et de crédit». Nous faisons face, «depuis 2002, à  un excès de liquidités», reconnaît-on. A ce titre, les  banques ont été sommées de participer davantage à  la diversification de l'économie et de«placer leurs liquidités en dépôts rémunérés».Pour ce qui est de la situation macroéconomique de l'Algérie, le gouverneur a dressé un tableau positif de la résilience de l'économie face aux chocs en notant que la croissance des crédits à  l'économie a été de 10,3 %, un taux qui ne prend pas en compte le rachat des créances non performantes des banques publiques. De plus les taux d'inflation s'amenuisent«DE NOUVELLES RÈGLES DE GESTION DES LIQUIDITÉS AVANT LA FIN DE L'ANNÉE»Ainsi, l'évolution de la balance des paiements peut conforter cette analyse puisqu'elle enregistre «un excédent appréciable des comptes courants avec 7,1 milliards de dollars» et ce, après un déficit de 2,47 milliards en 2009. Et c'était «le premier déficit de la décennie», précise-t-il, ce qui témoigne de l'ampleur du choc financier en cette période.Cela dit, l'Algérie a connu une stabilité des quantités des hydrocarbures exportées alors que les exportations hors hydrocarbures ont atteint 520 millions de dollars au moment où les importations se sont stabilisées à  18,8 milliards de dollars pour ce semestre, ce qui reflète, dira-t-il, «les mesures de prudence prises par l'Algérie en 2009 pour faire face à  la crise économique». Autre chapitre d'appréciation, le niveau des réserves de changes, lui, atteint les 146,229 milliards de dollars. Quant à  la dette à  moyen terme, elle se situe, à  juin 2010 à  3,7 milliards de dollars.Pour ce qui est des recettes budgétaires, celles-ci sont en hausse également. Tout cela rassure l'Algérie de pouvoir «mener à  bien l'exécution du programme économique», selon M. Laksaci qui précise, d'ailleurs, que durant  2009, année des chocs extérieurs, «les épargnes du Trésor dans le Fonds de régulation des recettes n'ont pas été érodées». Il n'empêche, M. Laksaci reconnaît  que la réduction des chocs passe  avant tout «par  la diversification de l'économie car aujourd'hui la dépendance à  l'égard des hydrocarbures est toujours là». La crise de 2008-2009 a induit «un ajustement du taux de change et un déficit des comptes courants» mais on a pu revenir à  l'équilibre en 2009», conclut-il.


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