Algérie

M. LAKSACI À PROPOS DE LA CRISE FINANCIÈRE INTERNATIONALE



Les réserves de change ont sauvé l’Algérie
Le montant des réserves officielles de change a dépassé les 133 milliards de dollars à fin juin 2008. Le gouverneur de la Banque d’Algérie se veut rassurant. L’Algérie est à l’abri des conséquences de la crise financière internationale. «Le niveau important des réserves officielles de change et la stabilisation du taux de change effectif réel du dinar constituent, aujourd’hui, pour l’Algérie une double garantie face à ce type de chocs externes», a affirmé, hier, Mohamed Laksaci lors d’une réunion- bilan.Cette déclaration désavoue toutes les lectures et les pronostics avancés par les spécialistes et les experts en la matière. Ces derniers ont même prédit des répercussions négatives sur l’économie nationale. M.Laksaci, qui a réuni les P-DG des banques nationales et étrangères, a tenté de lever le flou et d’apaiser les esprits.Dans sa communication, le gouverneur a apporté des éléments de réponse appropriés qui écartent tout impact de la crise sur l’économie nationale. Selon l’orateur, la diversification des devises de placement et la poursuite d’une gestion prudente des réserves de change ont permis à l’Algérie de faire face, dans une large mesure, aux turbulences que connaissent actuellement les marchés financiers internationaux. «La conduite de la diversification des devises de placement (de l’Algérie) corrélativement à la poursuite d’une gestion prudente des réserves, en termes de niveau de risques inhérents aux instruments de placement, a permis à la Banque d’Algérie de faire face, dans une grande mesure, aux turbulences sur les marchés financiers internationaux», a-t-il précisé.Parmi les éléments qui ont permis à l’Algérie d’être à l’abri, il a cité, entre autres, l’augmentation des placements dans les actifs non risqués. «La Banque d’Algérie a augmenté davantage les placements dans les actifs non risqués», a-t-il avancé. Cependant, il a observé que «le challenge est de préserver la viabilité à moyen et à long termes de la balance des paiements au moyen d’une compétitivité externe hors hydrocarbures».Pour lui, la politique de taux de change doit être accompagnée de mesures économiques visant à accroître la productivité et la diversification économiques. Sur ce sujet, M.Laksaci a soutenu que la politique de taux de change conduite par l’Algérie de manière flexible «sert l’économie nationale». Preuve en est, argumente-t-il, les études effectuées par la Banque d’Algérie, et les revues périodiques montrent que le taux de change effectif réel du dinar est proche, depuis 2003, de son niveau d’équilibre de long terme, renvoyant ainsi aux calendes grecques toute idée de réévaluation du dinar. Dans sa communication, le gouverneur de la Banque d’Algérie a présenté un bilan chiffré de l’exercice du premier semestre 2008. Le montant des réserves officielles de change a atteint, selon lui, 133,235 milliards de dollars à fin juin 2008 (contre 110,18 milliards de dollars à fin 2007). En l’intervalle de six mois, le matelas de devises de l’Algérie a augmenté de plus de 23 milliards de dollars. Ce niveau des réserves de change représente près de 5 années d’importations de biens et services de l’Algérie selon le rythme actuel du volume d’importations. M.Laksaci a rappelé que l’accroissement soutenu du niveau des réserves de change s’est conjugué avec une diversification des devises en placement, depuis 2004, pour mieux gérer le risque de change entre les principales devises.


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