Algérie

M. Jazaïri fait état à Genève des efforts déployés par l'Algérie pour faire avancer la cause du désarmement nucléaire



ALGER - L'ambassadeur, représentant permanent de l'Algérie auprès de la Conférence du Désarmement, Idriss Jazaïri, a fait état à Genève "des efforts" déployés par l'Algérie pour faire avancer la cause du désarmement nucléaire.Intervenant lors de la plénière de cette conférence qui s'est tenue mardi, M. Jazaïri a livré ses conclusions à l'issue de sept années d'exercice en tant que représentant permanent auprès de la conférence du Désarmement en faisant état des "efforts déployés par l'Algérie pour faire avancer la cause du désarmement, lesquels se sont soldés par l'adoption unanime en mai 2009 de la décision CD/1864 sur proposition de la présidence algérienne de la conférence". Il a indiqué, toutefois que "la situation a régressé et aucune solution de rechange n'a été trouvée pour permettre à la conférence du désarmement de sortir de l'impasse".
M. Jazaïri a, par ailleurs, évoqué l'"importance" accordée, ces dernières années, au plan international, au désarmement nucléaire qui a donné lieu à "certains progrès notamment l'entrée en vigueur du Traité START et l'adoption du Plan d'action par la conférence d'examen du TNP de 2010", soulignant, toutefois, que de telles mesures "sont de portée limitée". Il a précisé, dans ce contexte, que "la politique des Etats, dotés de l'arme nucléaire qui continuent de moderniser leurs arsenaux nucléaires et d'accorder à ces armes un rôle central pour défendre leurs souverainetés et pour protéger leurs intérêts vitaux, ne favorise pas le désarmement nucléaire".
L'ambassadeur a ajouté que "les politiques de dissuasion nucléaire qui sont l'apanage des seules puissances nucléaires et qui datent de la guerre froide, impliqueraient une hiérarchisation des souverainetés et des intérêts, contredisant ainsi les principes de la Charte des Nations Unies et l'esprit du TNP, notamment son article VI relatif au désarmement nucléaire". A cet égard, M. Jazaïri a signalé que "les Etats non dotés de l'arme nucléaire avaient eux aussi des souverainetés à défendre et des intérêts vitaux à protéger mais n'invoqueraient pas la même logique". "En suivant la logique de dissuasion nucléaire, on encouragerait la prolifération nucléaire", a-t-il estimé.
Afin de conjurer le danger nucléaire, il a plaidé en faveur d'"une approche globale et cohérente pour aller au-delà des solutions parcellaires actuelles", soulignant la nécessité de mettre en œuvre la résolution d'une "zone exempte d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive dans la région du Moyen-Orient".
Abordant le "blocage" prévalent au sein de la conférence du Désarmement, l'ambassadeur Jazaïri a attribué cette situation "au manque de volonté politique", citant à ce sujet la déclaration faite dans ce sens par Abdelaziz Bouteflika, à l'époque ministre des Affaires étrangères et président du Comité du Désarmement à la séance inaugurale de celui-ci en janvier 1979.
Tout en rappelant le principe de consensus pour l'adoption du programme de travail, l'ambassadeur Jazaïri a souligné que "l'attitude des Etats à cet égard devrait être guidée par des valeurs et des normes, en l'occurrence les principes et les objectifs de la Charte des Nations unies".


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