L'homme de théâtre algérien M'hamed Benguettaf, décédé dimanche soir à l'âge de soixante-quinze ans des suites d'une longue maladie, a été inhumé lundi au cimetière d'El Alia (Alger) en présence d'une foule nombreuse composée d'artistes et d'amis du défunt.Le dramaturge et directeur du Théâtre national algérien (TNA) a été accompagné à sa dernière demeure par un cortège imposant d'amis, de voisins et d'artistes, à l'instar du comédien Taha Lamiri, du réalisateur Lamine Merbah ou encore des écrivains Wassiny Laâredj et Amine Zaoui. Des directeurs de théâtres régionaux ont également fait le déplacement pour un dernier hommage à celui qui a donné «un nouveau souffle» au 4e art algérien, selon de nombreux comédiens présents. Ces derniers ont été unanimes pour témoigner des qualités humaines et professionnelles du défunt, à l'exemple de Taha Lamiri qui a rendu un hommage à «l'artiste et au responsable accompli, tant sur le plan de l'écriture, de la mise en scène, de l'interprétation et de la gestion». De son côté, le romancier Wassiny Laâredj a déploré la «perte irremplaçable» d'une personnalité qui, dit-il, «a donné une nouvelle force au TNA» en dirigeant cette institution à partir de 2003. Profondément affecté, le directeur du Théâtre régional de Constantine, Mohamed Zetili a évoqué, pour sa part, le «charisme» du défunt qui se manifestait notamment dans «sa gestion administrative et artistique du TNA». Né le 20 décembre 1939 à Hussein Dey (Alger), M'hamed Benguettaf intègre la Radio algérienne en 1963 avant de rejoindre le TNA en 1966 en tant qu'auteur et adaptateur. En 1990, il fonde la compagnie Masrah El Kalâa (Théâtre de la Citadelle) avec, entre autres, le dramaturge Ziani Cherif Ayad avant de diriger le Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi à partir de 2003. Auteur de nombreuses pièces de théâtre comme Djeha et les gens (1980), Arrêt fixe (1995) ou encore Fatma (1998), M'Hamed Benguettaf s'était également illustré en tant que comédien en interprétant des rôles dans des oeuvres de dramaturges algériens (Kateb Yacine, Ould Abderrahmane Kaki...) ou du répertoire universel comme Shakespeare, Molière ou Brecht.
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Posté Le : 08/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lnr-dz.com