Algérie

M'dina Jdida: Les chaînes de «Achoura» et des interrogations



Hier, jour de «Achoura», M'dina Jdida où se concentre un important nombre de commerçants, femmes, hommes, enfants et vieillards étaient au rendez-vous pour faire la tournée en quête d'un don au nom de la «zakat». La même affluence a été observée dans les quartiers à forte présence de grossistes ainsi que chez des industriels. Si certains ont opté pour un don global au profit d'un nécessiteux, d'autres, en revanche ont préféré distribuer «équitablement» leurs dons créant ainsi une chaîne devant leurs magasins. Si pour les demandeurs, le plus important demeure le fait de ramasser, en cette occasion, le plus gros lot de dons afin de subvenir à des besoins pressants, les donneurs posent le problème accru de la nature de ceux qui ouvrent réellement droit à cette «zakat». Dans la foulée, ils posent le problème du Fonds national de la «zakat» et des dons qu'ils y effectuaient ainsi que les dons qu'ils versaient dans les caisses des mosquées. Dans leur majorité, ils estiment que le financement des micro-entreprises est du ressort de l'Etat alors que la «zakat» est destinée aux pauvres même si l'idéal est de permettre à certains d'entre eux de se prendre en charge. Certes, la somme fixée pour le crédit sans intérêt n'est que de 500.000 DA permettant à certains jeunes diplômés de disposer de leur apport personnel pour pouvoir bénéficier des différents dispositifs d'emploi et de financement de projets individuels. En clair, la «zakat» a été détournée de sa vocation initiale, estiment plusieurs donneurs qui tiennent à préciser que même si le mode de gestion de ce fonds de «zakat» est confié à des membres de la société civile, notamment des gros donneurs, il est préférable de lancer des projets permettant de créer de l'emploi pour les citoyens en âge de travailler et aux autres nécessiteux, dont le nombre augmente sans cesse, alors que ce fonds existe depuis 2003. Considérant que la «zakat» est un acte personnel et qui reste un des fondements de l'Islam, il appartient au seul donneur de décider et de choisir la personne qu'il juge apte à recevoir cette offre de solidarité, sans aucune forme de publicité comme cela se faisait auparavant. Or, de nos jours et devant cette affluence, il est difficile de satisfaire tout le monde et d'être rassuré que cette «zakat» a été, bel et bien, versée à ceux qui ouvrent réellement droit. En plus, plusieurs commerçants déplorent le fait que certains donneurs font du «zèle» à leur manière, en offrant 50 ou 100 DA, une somme insignifiante.




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