Algérie

M'dina J'dida : Les abords de l'école Pasteur squattés par des milliers de revendeurs



M'dina J'dida : Les abords de l'école Pasteur squattés par des milliers de revendeurs
Le plus ancien établissement primaire d'Oran qui fut jadis l'un des plus performants au niveau national pour avoir donné nombre d'intellectuels, de cadres de l'Etat et autres, en l'occurrence l'école Pasteur de M'dina J'dida, se particularise depuis plusieurs années non pas par ses prouesses mais par un environnement hostile à ce lieu du savoir. Une école tout comme son quartier, qui est squattée par des centaines, voire des milliers de revendeurs illicites faisant fi de toutes les lois liées aussi bien au commerce qu'à l'ordre public. Le constat est amer, un véritable drame qui bafoue le fondement de l'Education. La porte principale de cette école donne sur une rue squattée en long et en large par des marchands de l'informel qui bloquent avec leurs divers produits la chaussée, les trottoirs et d'autres espaces.En plus d'une circulation impossible, le «brouhaha» au-dessous des fenêtres de classes dérange les cours et infecte l'environnement. La matinée de la rentrée scolaire, les agents de police sont intervenus pour évacuer cet axe routier afin de permettre aux petits élèves de gagner leurs classes. Les parents des enfants tout comme le personnel enseignant étaient ravis de cette intervention, mais juste après le départ des policiers, la «foire» reprenait de plus belle. Le lendemain, nous avons fait le même constat, le jour d'après idem… Ils ne savent plus à quel saint se vouer, ces parents d'élèves de l'école Pasteur, tout comme les habitants de ce populaire et historique quartier d'Oran devenu un énorme souk à ciel ouvert, dans une pagaille indescriptible où tout se vend, tout s'achète illégalement, en toute quiétude, assurément…
Le moins que l'on puisse dire, est que beaucoup reste à faire pour mettre de l'ordre à M'dina J'dida, car les remarques faites par les habitants d'Oran en général et ces parents d'élèves en particulier, sont très nombreuses mais convergent toutes vers le laisser-aller. Comment peut-on admettre une telle situation, particulièrement pour cette école censée être un lieu du savoir et qui devient un quartier général de milliers de revendeurs venus pour la plupart d'autres régions pour gagner leur pain, faute de perspectives d'embauche. Il est utile de dire qu'entre les statistiques données par les services concernés et la «réelle réalité» sur le terrain, c'est un véritable océan qui en fait la séparation. A un certain moment, le discours officiel annonçait en grande pompe la prochaine éradication du marché informel au niveau national. Lorsqu'il y a quelques mois, une opération d'envergure avait été déclenchée par les autorités, dans le cadre d'un programme de lutte contre le marché informel, toute la population s'était réjouie de revoir l'ordre régner.
Cependant, il ne s'agissait que d'opérations conjoncturelles ou passagères, car la situation empire de jour en jour à M'dina J'dida et prions Dieu pour épargner toute cette population entassée dans les rues et ruelles de ce quartier, contre toute catastrophe comme les incendies ou autres incidents, car non seulement la panique pourrait engendrer beaucoup de dégâts mais même un plan d'urgence deviendrait problématique. Pourtant, s'agissant de projets dans le cadre de la lutte contre le marché informel, on nous dit que la wilaya d'Oran a bénéficié d'un programme de 23 marchés de proximité et 10 marchés couverts, une enveloppe financière de 200 millions de DA a été dégagée à cet effet.


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