M'dina J'dida, l'équation impossible '

Plus de 24 heures après la décision de la wilaya d'Oran de fermer et d'interdire les marchés hebdomadaires se tenant dans les espaces publics ainsi que les manifestations à caractère économique et culturel, pour prévenir une propagation du coronavirus, certains endroits posent problèmes.Le grand marché de M'dina J'dida est justement celui qui est le plus vaste et le plus fréquenté de toute la wilaya, où l'on vient faire des « affaires » de plusieurs wilayas de la région.
Hier matin, dans ce vaste quartier marchand, toutes les ruelles étaient prises d'assaut par des vendeurs du marché informel. La zone des marchands de tissus, de prêt-à-porter, des bijoutiers, de portables et d'électroménager, des fruits et légumes, le marché couvert, etc. connaissaient une animation presque habituelle en dépit du risque de propagation du coronavirus. « La fréquentation des citoyens a légèrement baissé, parce que « mardi c'était la folie, la bousculade », nous dit un commerçant ayant un box d'épices.
« Il faut que les responsables apprennent à communiquer pour rassurer les gens, hier (mardi) tout le monde est venu faire le ravitaillement d'un mois, du coup, la pomme de terre s'est vendue à 100 DA, ce n'est pas normal », dira-t-il pendant qu'il se désinfectait les mains après avoir servi une cliente. Et partout, dans M'dina J'dida, hier, les citoyens se côtoyaient, se croisaient, fouillant les robes posées à même le sol, négociant les prix des ustensiles de vaisselle ou s'approvisionnant en légumes frais. Majoritairement, vendeurs et clients ne portaient pas de gants ni de masques alors que la distance entre eux était de quelques centimètres seulement. Beaucoup avouent qu'imaginer de fermer M'dina J'dida relève presque de l'impossible.
« S'ils ferment M'dina J'dida, de quoi allons-nous vivre, nous les commerçants. C'est notre gagne-pain au jour le jour .»
Pour des mères de famille, la solution serait un contrôle des commerçants et des passants et la distribution de gants et de masques. Un long et difficile travail de sensibilisation qui doit impliquer tout le monde à Oran pour la sécurité de tous.
Fayçal M.