M'Chedallah : l'hôpital sous pression Bouira : les autres articles

L'EPH (Etablissement Public Hospitalier) de la daïra de M'Chedallah est sous pression.
Outre le manque de médicaments, l'insuffisance de son personnel médical et l'exiguïté de l'infrastructure, cet établissement est le seul point de ralliement pour les urgences venant de toute la daïra de M'Chedallah, ainsi que des communes environnantes. Plus de 100 malades sont enregistrés chaque nuit au niveau des urgences.
Une pression énorme s'exerce sur cet EPH où des dépassements en tout genre sont constatés. Des agressions verbales, voire physiques, sont relevées quasi quotidiennement et dont sont victimes des médecins et des infirmiers. «Si tu portes plainte pour agression, tu risques d'être agressé dehors. Nombreux sont mes collègues qui endurent ces pressions en silence», témoigne un jeune médecin.
«Cette situation n'est pas nouvelle, et tout le monde est au courant», déplore-t-il. De leur coté, à force de souffrir des longues attentes pour accéder aux soins, les patients et leurs parents se considèrent abandonnés par le personnel médical. Dans les normes, chaque patient doit passer 10 à 15 minutes avec le médecin consultant. Mais les passe-droits font que certaines personnes profitent souvent du malheur des autres. Ceci dit, toutes ces contraintes attisent la colère des patients. Une pétition a été lancée par les habitants de la commune de Chorfa pour réclamer un point d'urgence au niveau de leur municipalité.
Le wali de Bouira a insisté lors de sa visite dans la daïra de M'Chedallah sur la nécessité d'ouvrir un point des urgences à Chorfa. Pour le moment, rien n'a été concrétisé.