M. Bensalah plébiscité nouveau secrétaire général

Le comité de validation de la qualité des membres est entré directement dans le vif du sujet en proposant, dans son rapport, le plébiscite de Bensalah, vite approuvé par les congressistes à main levée. En l'absence d'« enjeux » et de postulants à ce poste, M. Bensalah a été choisi pour prendre les commandes du parti pour un mandat de cinq ans. Comment expliquer ce plébiscite anticipé ' Seddik Chihab a affirmé que les militants « se sont entendus pour ne plus faire subir au parti d'autres tiraillements ». Nouara Saâdia Djaâfar, porte-parole du RND, dira, dans une conférence de presse tenue en marge du congrès, que le plébiscite de M. Bensalah a un fondement légal dans la mesure où l'article 18 du statut particulier du parti stipule clairement que le plébiscite s'effectue soit à bulletins secrets, soit en approuvant une proposition. Celle-ci a émané cette fois-ci de la commission de validation de la qualité des membres. De plus, elle dira que le règlement intérieur du congrès, adopté à l'unanimité, permet d'apporter des changements à l'ordre du jour du congrès. Nouara Djaâfar a laissé entendre que ladite commission s'est appuyée sur des propositions de la base, faites lors des congrès régionaux. Le nouveau patron du RND a tenu, lui, à l'occasion, un très long discours, pour répondre à la presse qui lui a reproché, dira-t-il, de ne pas être très « loquace ». D'entrée, il a certifié à l'assistance composée de nombreux invités, dont le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, le SG du FLN, Amar Saïdani, le président de TAJ, Amar Ghoul, la SG du PT, Louisa Hanoune, et bien d'autres ministres, que les militants du parti se sont enfin entendus « sur un seul discours unificateur », loin de toute « forme d'exclusion et de marginalisation » en vue de dépasser ce qu'il qualifie d'« épreuve et non de crise ». M. Bensalah n'a pas hésité à saluer son prédécesseur, Ahmed Ouyahia, qui était absent de la rencontre, « en raison d'engagements officiels » pour son dévouement au parti et au pays. Ce qui a suscité des acclamations nourris dans une salle pleine à craquer. En réponse à ceux qui se posent des questions sur la ligne du RND, M. Bensalah dira que son parti est « algérien » avant tout, « un parti qui bannit l'obscurantisme en s'inspirant de la déclaration du 1er Novembre ». Pour rassurer sa base, il dira qu'il est favorable « au changement mais contre les règlements de compte ». Le changement sera au rendez-vous dans « les textes et dans les pratiques », ajoutera-t-il. Dans ce sillage, il a annoncé une importante modification des statuts du parti, sans pour autant donner de détail sur cet amendement qui serait « à même de changer les méthodes et pratiques et définir la feuille de route à venir ».Soutien à Abdelaziz BouteflikaM. Bensalah a d'autre part rendu hommage à Abdelaziz Bouteflika « pour avoir conduit le pays à bon port, en mettant en place les fondements de la stabilité tant souhaitée par le peuple à travers son projet de réconciliation nationale ». A cet effet, il s'est dit « optimiste » quant à la prochaine élection présidentielle, car convaincu que « la légitimité vient des urnes et d'une compétition loyale » et que « la décision du peuple demeure souveraine ». A cette occasion, il a réitéré le soutien du RND au président de la République. « Le RND a été et sera toujours aux côtés de Bouteflika et il est prêt à poursuivre le chemin qu'il a choisi en 1999 », a-t-il affirmé. Cette position « participe du choix adopté par le RND et basé sur le soutien à la paix et à la stabilité, la consolidation du développement et l'adhésion aux réformes politiques globales engagées par le président Bouteflika », a poursuivi M. Bensalah. Concernant les amendements attendus des textes du parti, on croit savoir qu'il sera question d'augmenter le nombre des membres du bureau national à 21 au lieu de 17 actuellement, d'élargir le conseil national et de permettre au SG du parti d'avoir un ou deux assistants. Le bureau national devra se transformer en secrétariat national. Par ailleurs, toutes les instances devront être élues, sauf que le SG a le droit de désigner 36% des membres en réservant toutefois une part aux jeunes et aux femmes.