Il n'y a rien de plus abject, de plus médiocre qu'un homme qui se barricade derrière une science, une expérience ou une expertise pour formuler doctement des obscénités servant à justifier l'injustifiable, la censure, la mort de l'esprit.Mettre des journaliste, des politiques, des activistes et des étudiants en prison, censurer des radios, des journaux, c'est contribuer à la mort de l'esprit, celui d'une nation en devenir.
Il n'y a rien de plus vil que de servir la répression sous couvert d'ouverture politique ; Conceptualiser la dictature avec les arguments de la liberté et de la loi ; Enoncer le droit pour mieux creuser le trou de l'arbitraire.
C'est ce que fait M. Belhimer, ministre « des libertés ». Et il le sait.
Un ministre « des libertés », la seule chose qu'il doit servir est la liberté, dans son acception la plus large.
Cet homme, aurait pu, en fin de parcours, au crépuscule d'une carrière, à la fin d'une époque, d'un cycle et d'un monde ancien, être une voix, celle de la raison, de la vérité. Une voix qui dit à ceux d'en-haut le temps qu'il fait dehors et la nouvelle histoire qui s'écrit au dedans d'un peuple.
Mais au lieu d'être cette voix, cet ancien journaliste, professeur de droit à l'université d'Alger, a préféré être une bouche. Une bouche de plus, celle qui, au mieux, va nourrir une ambition (la sienne), et, au pire, fortifier une idée éculée de l'autoritarisme, une dangereuse conception policière de l'état.
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Posté Le : 12/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Semiane Sid Ahmed
Source : www.lequotidienalgerie.org