Algérie

M. Bartolone plaide pour la poursuite du renforcement "remarquable" de la coopération algéro-française



M. Bartolone plaide pour la poursuite du renforcement
Le président de l'Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a plaidé pour la "poursuite du renforcement remarquable" de la coopération dans tous les domaines entre l'Algérie et la France, estimant que les instruments institutionnels mis en place par les deux pays permettront de "maintenir cette dynamique"."Aujourd'hui, il nous faut revenir à l'essentiel, et poursuivre le renforcement remarquable de la coopération dans tous les domaines", a indiqué M. Bartolone dans un entretien à l'APS, en réponse à une question sur sa visite en Algérie qui intervient après le post de la photo du président Abdelaziz Bouteflika par le Premier ministre français, Manuel Valls, considéré comme fort désobligeant et offensant."Cet incident est clos et il ne doit pas nous faire perdre de vue la profondeur et la qualité des relations franco-algériennes depuis 2012. Nous comprenons l'émotion suscitée par cet incident et le regrettons. Toute intention particulière serait en contradiction totale avec la qualité exceptionnelle des liens que le gouvernement (français) actuel s'est attaché à développer avec l'Algérie", a affirmé le président de l'Assemblée française, en visite de travail depuis mercredi à Alger.Sur l'absence de projets communs d'envergure, digne de la qualité des relations politiques entre les deux pays, M. Bartolone a estimé que des projets "ambitieux" sont lancés dans de nombreux domaines, citant "l'industrie avec des projets prometteurs d'usines automobile à Oran, de tramway à Annaba, de médicaments à Sidi Abdallah, la formation, avec des centres de formation professionnelle dans plusieurs régions du pays, la mobilité, avec un accord sur l'échange de jeunes actifs français et algériens qui bénéficient aux deux économies".A propos de la dimension humaine dans les relations bilatérales et la question mémorielle, M. Bartolone a considéré qu'il était "important de dialoguer", considérant que des "pas historiques" ont été effectués dans ce sens."Des mots très forts sur la colonisation et sur l'exigence de vérité" ont été prononcés par le président Hollande à différentes occasions, a relevé M. Bartolone, rappelant également le dépôt par le secrétaire d'Etat français chargé des anciens combattants et de la mémoire d'une gerbe de fleurs sur la tombe de Saal Bouzid à Setif, premier martyr des massacres du 8 mai 1945, et la participation du président français à la commémoration de la journée du 19 mars.Maintenir la dynamique de la coopération bilatérale"Les deux pays avancent ensemble : archives, disparus de la guerre d'Algérie, commémoration des grands conflits mondiaux. Ces développements sont indispensables pour que nous puissions construire notre avenir commun", a-t-il dit.M. Bartolone a noté que le Comité mixte économique algéro-français et le Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), devenus "des balises institutionnelles de notre relation bilatérale depuis 2012", permettront de "maintenir cette dynamique".Il a plaidé aussi pour la poursuite des visites de haut niveau, "très nombreuses" à Paris comme à Alger en 2015 et 2016", et "travailler à ce que les accords signés au cours des mois derniers, en particulier lors de la 3ème session du CIHN d'avril dernier en présence de nos deux Premiers ministres, se concrétisent", estimant que ces accords sont "la traduction sur le terrain de l'excellence de nos relations politiques, et ils bénéficient à nos deux peuples dans de multiples domaines".Au plan diplomatique, M. Bartolone a salué le "rôle fondamental" joué l'Algérie en matière de sécurité et de développement régionaux.A une question sur l'attitude de la France contrariant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le président de l'Assemblée française a soutenu que son pays "soutient, pour la question du Sahara occidental, la recherche d'une solution juste, durable et mutuellement agréée, sous l'égide des Nations unies et conformément aux résolutions du Conseil de sécurité".Il s'est félicité à cet égard de la décision du Conseil de sécurité de l'ONU portant sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour un an."Ce renouvellement était indispensable précisément pour maintenir le cessez-le-feu et faire avancer la situation vers un règlement pérenne. Toujours dans cet objectif, notre souhait aujourd'hui est que la MINURSO puisse reprendre rapidement le plein exercice de ses fonctions", a-t-il souligné.


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